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Qui suis-je ?

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Prénom : Alex(andra)
Age : 34 ans
Job : Responsable webmaster
E-mail : cmay21@gmail.com

Couleur : le bleu
Qualité : la tolérance
Défaut : la curiosité et l'impatience
Rêve : tourner les moulins à prière de Lhassa et fouler les terres de l'Australie
Peur : la banalité

Et pourquoi ce blog : Parce que chaque voyage est une expérience humaine qui me construit. Je n'en reviens jamais la même ! 

Destinations

KATMANDOU / TIBET (Lire...) :
Ecole Victor Hugo Manjushree Vidyapith
Stupa Swayambunath
Durbar Square
KRMEF
Nyalam
Tingri
Col de Lalungla La
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Everest Base Camp

VIETNAM (Lire...) :
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Tay Ninh
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Delta du Mekong
Phan Thiet
Dalat
DaNang
Hoi An
Marble Mountain
My Son
Cat Ba
Bich Dong
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Ha Noi

JORDANIE (Lire...) :
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Route de Tafila
Petra
Little Petra
Route du Roi
Wadi Rum

Aqaba

AUSTRALIE (Lire...) :
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SLOVENIE (Lire...) :
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CROATIE (Lire...) :
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L'ile de Cres
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TUNISIE (Lire...) :
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EGYPTE (Lire...) :
Les pyramides de Guizeh
Khan El-Khalili
Le Musée du Caire
Le centre ville
L'Oasis de Bahariya
Le désert noir
Le désert blanc
La région d'Agabat
Le site de Saqqarah

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Visite du Colisée
Le mont Palatin
Le Forum Romanum
La Fontaine de Trévi
Le Vatican
Le musée du Vatican
La place Navona
Le Panthéon

NORVEGE (Lire...) :
Oslo et alentours
Preikestolen
Fjords
Bergen et sa région
Strynefjell
Route des Trolls
Alesund et Molde
Route de l'Atlantique
Trondheim
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SAINT-MARTIN (Lire...) :
Baie Nettlé
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Baie aux prunes 2
Fort Saint-Louis
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Mullet Bay
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Case ma doudou
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Maho Beach
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Funchal
De Porto Moniz à Paul da Serra
De Ribeira Brava à Curral Das Freiras
Paul Da Serra
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Pico ruivo
Jardin botanique et Orchidées
Pico de Areiro
Santa Cruz

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Le village du Père Noël
Ballade en traîneau
Safari en motoneige
Kemi, le château de glace
Trajet retour


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Moustier et le lac de St-Croix
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L'Ariège, les Pyrennées


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Dublin
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Joal Fadiouth
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St-Louis
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Turku
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La visite du chateau
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Balade à Naantali
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Riga, Lettonie

SUEDE :
Göteborg et les îles

LES BALEARES :
Minorque

19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 20:19

Après ces 4 premiers jours intenses à Katmandou au Népal et un réveil aux aurores, Stef, Seb, Arnaud et moi faisions route pour le Tibet. 4h de route durant lesquelles je paufinais mon scénario. 
Durant toutes ces années, je m'étais rejouée la scène de mon entrée au Tibet. Je marchais doucement pour profiter de chaque seconde, imprimer chaque détail, chaque visage, pour que cet instant reste à jamais graver dans ma mémoire. 

Le 6 mai 2014, à 13h58 heure locale, je posais donc le pied sur le sol tibétain avec beaucoup d'émotions. Ce moment restera inoubliable, mais pas pour les raisons que j'imaginais.
Au fur et à mesure que j'avançais sur ce pont qui reliait ces 2 pays, l'excitation laissait place à l'appréhension, et ce sourire béat sur mon visage disparu au bout du pont. Les autorités chinoises vous donnent le ton et les visages fermés contrastent tellement avec le sourire et l'hospitalité des népalais, qu'on hésite un moment à faire demi tour. 

Heureusement Suonam est arrivé, notre guide pour les 10 jours à venir. Un tibétain 100% pour souche (Daaahahaha !!! J'peux lui sauter dessus ou ça l'fait pas ? Non ? Ok...) avec son visage tout rouge et tout rond, il est né, a grandit et étudié à Lhassa. En fait, il nous dira plus tard qu'il n'est jamais sorti de son pays... mais j'y reviendrai.

Remis de nos émotions au bout de 2h route, nous faisions halte à Zhangmu, première ville tibétaine, mais sans grand intérêt. Nous étions là pour remplir les dernières formalités.
Seuls souvenirs de cette ville : notre hôtel défraichit et les premiers troubles digestifs (ouuuh, c'est bien dit !) du séjour pour Seb ! :) (Non mais on l'avait prévenu de ne pas manger de Yak ailleurs que dans les grandes villes...)

Le lendemain matin, nous avions hâte de partir explorer le Tibet, le vrai et prenions la direction de Nyalam. 

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Nyalam et alentours

La route à flanc de montagne était magnifique. C'est là que nous avons croisé nos premiers Yaks et aperçu nos premiers drapeaux de prières. Il y en avait partout, des milliers, de différentes couleurs : bleu pour l'espace, rouge pour le feu, jaune pour la terre, vert pour l'eau et blanc pour l'air. 
Pour les bouddhistes tibétains, le vent les faisant voler, disperse les prières et les textes sacrés dans les airs pour les transmettre aux dieux, aux divinités et à tous ceux qu'il touche sur son chemin. Nous étions émerveillés par ce spectacle !

Quelques kilomètres plus loin (une bonne centaine quand même), nous passions le col de Lalungla La et atteingnons les 4300m d'altitude.

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Col de Lalungla La

Au sommet, nous avions une vue époustouflante sur le Xisapangma (8212m) et le Cho-Oyu (8201m). Un paysage à couper le souffle ! Nous en avons pris plein les yeux, je crois n'avoir jamais vu un panorama si beau (oui, heu, je crois que je vous le dis à chaque voyage non ? :)) 
Je suis restée un moment sans bouger (à 4300m toute façon, on court pas un marathon !), tournant sur moi même et savourant cette vue à 360° des hauts plateaux tibétains. La beauté unique de ces montagnes, tous ces drapeaux qui sont autant de prières, la chance insolante d'être là, m'ont fait monter les larmes. J'ai pleuré comme une enfant en réalisant alors que je touchais du doigt le rêve d'une petite fille (Bon, ouai, je pleurais aussi parce que Keanu Reeves n'était pas là... mais bon, je vais faire sans..:))) !

L'après-midi, sur la route pour Tingri, nous avons du faire une halte : checkpoint des autorités chinoises ! Et ce sera le premier d'une longue série ! A peu près tous les 150-200km, tout voyageur, qu'il soit touriste ou tibétain, est obligé de s'arrêter à ces contrôles de police. Hé oui, la Chine contrôle tout ! Ils vérifient que vous suivez bien l'itinéraire que vous avez déclaré, que vous passez par là le jour et à l'heure prévus. Si si ! C'est halucinant ! Cette atteinte à notre liberté et à celle des tibétains, surtout, nous a consterné !... 

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Tingri

Arrivés à Tingri, petit village d'une centaine d'habitants (estimation personnelle) et perché à 4400m d'altitude, nous commençions alors à ressentir les premiers effets de l'altitude : fatigue, essouflements et maux de tête. Suonam a souhaité que l'on se repose et que l'on s'habitue à l'altitude pour nous préparer à la journée du lendemain. 
Nous avons donc flané dans la rue principale de Tingri puis poussé doucement notre ballade jusqu'au monastère. C'est ici que nous avons tourné nos premiers moulins à prière ! "Et alors, t'as prié ?" Oui, pour chaque tibétain...
Le soir, 
à notre auberge, nous avons dégusté des plats typiquement tibétains (soupe, nouille, riz...) accompagnés d'un masala tee ! Un délice ! 

C'était aussi notre première nuit dans une vraie habitation tibétaine. Les maisons ici sont faites d'un mélange de pierre, bois et terre, et leur forme est optimisée pour préserver la chaleur (toit plat) et faire entrer la lumière. Les murs sont inclinés vers l'intérieur, précaution contre les tremblements de terre, et sont décorés au couleur des drapeaux de prières. C'est accueillant et chaleureux, tout comme les propriétaires des lieux et leurs filles. Elles nous ont chouchouté toutes la soirée, se moquant par moment de notre accent lorsque nous tentions de les remercier en tibétain : "Tou djé tché" !

Le lendemain, après une nuit pas franchement reposante (on ne dort pas bien à cette altitude...), nous partions en direction du sud pour aller voir l'Everest ! (Non, pas la bière hein! La montagne ! :)) Et promis, on n'a pas embarqué avec nous le ptit bout'chou a 3 ans qui nous a fait plein de sourires la veille ! Rho, les enfants tibétains sont trop beaux ! Ca donne envie ! (Non, j'déconne)

Plus de 3h de route à travers des paysages désertiques (pas facile pour la pause pipi...:)), juste somptueux ! Et au détour d'une montagne, il est apparu, comme sorti de nul part : le plus haut sommet du monde, l'Everest ! Impressionnant ! Cette fois, le plus scotché, c'était Arnaud, à son tour de réaliser un rêve de gosse !

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Rongbuk

Mais avant d'atteindre le camp de base, nous avons fait escale le midi à l'auberge de Rongbuk, village perché à 4920m. La vue d'ici sur la face nord de l’Everest est exceptionnelle ! Nous étions encore une fois bluffés par tant de beauté ! Et chanceux ! Suonam n'a cessé de nous dire combien nous avions de la chance que le ciel soit si bleu et que la vue soit si dégagée !
Une fois requinqués, nous avions hâte de reprendre la route et d'approcher ce monstre de glace ! Nous n'avons même pas pris le temps de visiter le plus haut monastère au monde. Construit en 1902, le monastère de Rongbuk a abrité jusqu’à 500 moines et nonnes (contre une 10aine aujourd'hui). Mais non, rien vu, l'Everest captait toute notre attention. 

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Camp de base de l'Everest

Nous avons alors parcouru les 8 derniers kilomètres pour rejoindre le camp de base, à 5150m d'altitude ! Nous avons déposé nos affaires dans la tente, salué nos hôtes et sommes parti aussitôt pour le point de vue sur l'Everest, à encore 2 kilomètres. Nous pensions alors les faire à pied, mais Stef a été prise de maux de tête. Nous avons alors opté pour le bus.
A la descente de celui-ci, nous n'avions plus que quelques mètres à parcourir... Mais ces 20 derniers mètres étaient surement les plus difficiles ! 
Nous arrivions alors à 5180m et l'oxygène se faisait rare (ouai, tu t'allumes pas une clope en haut quoi !). Et d'un coup, on y est ! On se retrouve face à cette montagne gigantesque... nous étions sur le toit du monde ! Quel spectacle ! C'est de toute beauté ! Nous sommes restés un moment à le contempler et à profiter de cet instant unique.
De là, il est possible de continuer le trek pour atteindre le camp de base 1 des alpinistes (tentes jaunes sur la photo), mais vu comme on en a ch*** pour monter là, nous ne nous y risquerons pas. Surtout que les premiers signes de mal des montagnes se manifestaient chez Stef. Prise de maux de tête, puis de nausées, nous avons du prendre le chemin du retour, direction Tingri, car la seule solution pour que ça s'arrête, c'est de redescendre.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 12:15

Depuis toute petite, le Tibet me fascine. Je ne sais pas si c'est Keanu Reeves dans Little Buddha qui m'a inspiré (ouai, pardon, mais bon, 12 ans... :), mais je me suis intéressée, enfant, à Buddha et au Bouddhisme en général. Je me suis documentée, j'ai appris quelques rudiments de cette "religion" et j'ai rapidement été charmée par l'authenticité du Tibet, la cité interdite de Lhassa et toutes les beautés de ce pays.
En grandissant, son histoire m'a touché et les images de ses paysages ne m'ont jamais quitté. Alexandra David-Néel est devenue mon héroïne et j'ai toujours voulu voir de mes yeux les étendus sauvages des hauts plateaux tibétains, sentir les moulins à prières de Lhassa tourner sous mes doigts et tenter de rencontrer ce peuple authentique et généreux. Mais j'ai déjà trop attendu... 
Bref, vous l'aurez compri, nous partons au Tibet !

Première chose à savoir pour fouler ces terres sacrées, vous devez montrer patte blanche. Sous la férule de la Chine depuis les invasions de 1950, il est fortement recommandé de faire appel aux services d'une agence d'un pays limitrophe pour y entrer. Coincé entre le Népal et la Chine, nous avions donc ces 2 options... Nous avons choisi d'entrer par le Népal avec l'aide de l'agence Trinetra et d'en profiter pour visiter la vallée de Katmandou.

C'est après une dixaine d'heure de vol, qu'Arnaud, Stef, Seb et moi (heu oui, on a embarqué 2 boulets avec nous... on s'est dit qu'ils porteraient nos sacs... mais même pas en fait... :)) arrivions à Katmandou. A la sortie de l'aéroport, Hashka et son équipe nous ont accueillit avec un collier de fleur et nous ont amené à notre auberge afin de remplir les dernières formalités pour notre périple tibétain.
Et dès ce premier trajet en plein coeur de Katmandou, le dépaysement était total ! Je crois que nos 2 acolytes (alcooliques ? Non, acolytes c'est ça :)) étaient un peu paumés, entre surpopulation et découverte, la ville nous faisait déjà voir toute son authenticité : un traffic dense, une circulation anarchique, priorité aux vaches (de droite ou de gauche, peu importe ! :))...
Moi, je me sentais parfaitement dans mon élément !

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Victor Hugo Manjushree Vidyapith

Après une petite sieste de 3h (pour se remettre du décalage horaire), nous nous mettions en route pour la 1ère étape de notre voyage, visite de l'école Victor Hugo Manjushree Vidyapith, où Saru, la directrice nous attendait. Avant notre départ, nous avions rempli une valise de 30kg de cahiers, livres et autres jouets pour cette école franco-népalaise (encore merci à tous les amis qui nous ont aidés !). Saru nous a expliqué le fonctionnement de l'école, comment l'agence de voyage de Pramod, son mari, aide en partie à la financer. Une belle équipe ! Et alors que Saru nous expliquait l'organisation des classes, une petite nénette vint nous saluer. Sushilla (selfie de gauche), une fillette de 6 ans retrouvée presque morte dans une rivière aux alentours. Battue par sa mère adoptive, elle l'avait laissé là... Cette rencontre nous a foutu une première claque... Comment peut-on faire ça à une petite fille si adorable ? Mais heureusement Sushilla aujourd'hui se porte bien, elle est pleine de vie, comme tous les autres enfants. L'école accueillle 146 enfants âgés de 3 à 13 ans. Nous avons été chanceux de pouvoir partager quelques moments avec eux. Mais l'après-midi est passée beaucoup trop vite !... Nous avons bu le thé ensemble et promis de se revoir avant notre départ pour le Tibet ! 

Le soir, nous dégustions notre première bière locale (deuxième ?...), l'Everest (délicieuse ;)) sur le toit terrasse de l'auberge, avec une vue imprenable sur la ville et réalisions vraiment où nous étions...
Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner (porridge banana !!! Ohlala !), nous étions près pour visiter Katmandou. Nous avons traversé le quartier de Thamel, le plus ancien de la ville, pour rejoindre la Stupa Swayambunath !

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Stupa Swayambunath

Perchée sur les hauteurs, cette stupa (temple bouddhiste) de 2500 ans est une des plus anciennes de la ville et considérée comme l'un des premiers sanctuaires bouddhiques au monde ! C'est sur celle-ci que nous avons croisé pour la 1ère fois les yeux de Bouddha. Il voit tout, il sait tout mais ne dit rien, d'où l'absence de bouche. L'espèce de point d'interrogation à la place du nez (le chiffre 1 en sanskri) symbolise l'unité, le dieu unique.
Tout autour de la stupa, des moulins à prières que les pelerins font tourner et surlesquels (comme tout moulin à prière) sont inscrits des textes sacrés. Premiers moments "spirituels" du voyage, j'étais émerveillée par tant de... force et de croyance. Moi qui ne suis pas vraiment croyante, je ne le savais pas encore, mais le Népal et le Tibet allaient ébranler mes convictions...

L'après-midi, nous sommes redescendus dans l'agitation du centre ville pour visiter le Dubar Square.

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Dubar Square

C'est le centre historique de Katmandou, composé de pagodes, de palais et temples, en bois ou en briques, tous dédiés aux dieux Shiva, Vishnu, Ganesh (et j'en passe) et aux innombrables autres divinités hindouistes. Il y a du monde toute la journée et de la poussière aussi. Et les parfums d'encens qui se mélangent aux bruits des klaxons et aux roucoulements des pigeons... Moi j'adore !
Plus tard, nous avons choisi de visiter l'ancien palais royal, une sorte de musée dédié aux règnes du roi Birendra et de son père. Mais bizarrement, c'est plus l'extérieur de l'édifice qui nous a scotché que son contenu. L'architecture au Népal est magnifique, nous passions de longs moments à observer les détails des moucharabiehs, des portes et encadrements de porte en bois, typiquement newar. Sans clou ni colle, un travail remarquable !

Le soir, nous avons rejoint Saru, Pramod et les autres membres de l'école pour un repas tous ensemble au Gaia Restaurant... (leur brownie est une tuerie !!) Nous avons passé une soirée inoubliable et avons appris beaucoup sur la culture népalaise et le bouddhisme. Merci Pramod ! :)

Le lendemain, nous devions quitter le centre ville pour rejoindre Krishna et Leela qui m'avait donné rendez-vous à la fondation, pour 2 jours... comment dire... intenses ! :)
Je n'avais pas parlé de cette étape à mes amis, mais les connaissant bien, je savais qu'ils me suivraient dans cette aventure.

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La Kevin Rohan Memorial Eco-Foundation

La KRMEF (Kevin Rohan Memorial Eco-Foundation) est une fondation créée par Krishna, il y a quelques années maintenant, dédiée à son fils qu'il a perdu à l'âge de 7 ans. Krishna est médécin, spécialiste de la lèpre. Il soigne des malades dans un centre qu'il a créé, mais surtout les aide à se réinsérer dans la société. Il tente de sensibiliser le public, mais au Népal ce n'est pas évident. Avec sa fondation, Krishna travaille sur plusieurs projets, comme l'autonomie eco-responsable des villages isolés (une vache, avec un procédé de métanisation, peut faire vivre une famille de 6 personnes !!), le recyclage des déchets ou l'éducation des enfants.
A l'arrière du batiment principal, ils cultivent un tas de choses, ils ont un potager, des ruches, un four solaire et à l'avant ils ont contruit une école en recyclant des bouteilles en verre, un jardin d'enfants en bambous...
A la fondation, tout le monde est le bienvenu. Ici, vous aidez comme vous voulez, comme vous pouvez : vous aidez en cuisine, vous réparez ce qu'il y a à réparer, vous construisez, vous concevez des bijoux, déplacez des bambous... ou vous portez des briques ! Nous, on a opté pour les briques !
Dès l'après-midi, nous sommes partis sur le chantier, aider les équipes à mettre les briques de sable à l'abris de la pluie. "Carry the bricks !" La pluie et la grêle sont venues perturber nos efforts, mais nous y avons mis toute notre énergie.
A la fin de la journée nous étions lessivés, mais c'était gratifiant. Nous n'étions pas là pour rien... Le soir, nous nous retrouvions tous pour dîner ensemble et savourer les bons petits plats 100% bio de Leela. Un délice, nous avons mangé comme des rois !

Le lendemain (après avoir survécu à Josette et Lucette, 2 araignées énormes installées dans la salle de bain), nous retournions sur le terrain, accompagnés d'autres bénévoles (Israélien, Suisse...) et de quelques courbatures aussi. Nous avons organisés une véritable chaîne humaine, je crois d'ailleurs que Leela était impressionnée par notre efficacité ! :) Une complicité avec les autres bénévoles s'est vite installée et ces travaux n'étaient plus une corvée, mais un moment de partage... inoubliable !

A nouveau, ces 2 jours sont passés à une vitesse incroyable. Et c'est le coeur lourd que nous avons du quitter les lieux le lendemain matin. Nous avons remercié Krishna et Leela pour leur hospitalité et promis de parler d'eux et de leur fondation.
Dans la voiture qui nous éloignait de la fondation, l'ambiance était lourde. Je crois avoir lu dans les yeux de mes amis une émotion toute particulière... Yes, j'avais réussi mon pari, ils ne rentreraient pas les mêmes !...

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 21:00

Après une soirée bien arrosée (où nous avons gouté la téquila vietnamienne et je confirme elle passe très bien !! :)), le dernier réveil à Da Nang fut difficile. Arnaud et moi avons pris un dernier petit déjeuner en compagnie de notre hôte, Steph, avant de la remercier et de reprendre la route en direction du nord.

Nous avons pris un avion pour Hai Phong, puis un bus le lendemain et un bateau pour rejoindre l'île de Cat Ba, dans la baie de Lan Ha, située à une quinzaine de kilomètres au sud d'Halong Bay (piou, vous suivez ?).

Suivant les conseils des voyageurs que nous avons croisé sur notre route, nous avons choisi de faire halte ici plutôt qu'à Halong Bay, car la région est moins fréquentée et surtout, on trouve sur l'île de Cat Ba une "école d'escalade" qui vous emène faire du Deep water soloing ! (Kesako ?) Alors, le principe est simple : faire de la grimpe en toute liberté, sans baudrier ni corde. Tout ce matériel ne vous est d'aucune utilité puisque vous escaladez les îlots et n'avez qu'à vous laisser tomber dans l'eau dès que vous n'avez plus de force ! (en fait, le plus dur, c'est d'éviter les méduses et de remonter sur le bateau après ! :)) Mais c'est un pur bonheur... et une première pour moi !!!
Nous avons ainsi passé toute journée du lendemain à "jouer" dans ce décor de rêve... 

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Cat Ba

Après 2 jours passés ici et ne pouvant me résourdre à partir sans avoir vu la si célèbre Baie d'Halong (Bah ouai, quand même !), nous décidions de rester un jour de plus (en même temps, le choix n'est pas difficile !) et options pour un Boat Tour à la Baie d'Along. Nous avons ainsi passé 6h à bord d'un voilier, nous promenant dans la baie de Lan Ha, archipel de 366 îlots rocheux, pour rejoindre la Baie d'Along !! Au programme, escale pour une balade en kayak sur une eau turquoise, dans un décor exceptionnel, visite d'une grotte, petite pause sur île déserte pour faire trempette, et petit arrêt à la Monkey Island (l'île des singes). Nous avons tenté une petite balade sur les hauteurs, mais la chaleur était vraiment plombante. On a juste croisé Marcel, un singe qui s'est prêté au jeu des photos, avant de remonter à bord du voilier !

En début de soirée, nous avons traversé les villages flottants, accompagnés d'un sublime couché de soleil... Je crois d'ailleurs que ces derniers instants sur le voilier, personne ne parlait, nous étions captivés par ce spectacle (ouai et bien crevé aussi ! :))
"Mais la Baie d'Halong alors ?" Bah, franchement, il n'y a pas grande différence (vous en avez vu une sur les photos ?) ! Je m'attendais à voir passer les si célèbres jonques en bois, mais non ! Cela fait des années qu'on ne les voit plus que sur les cartes postales... Alors entre Lan Ha et Ha Long... bah 1 partout !

Le soir, nous avons retrouvé un couple de français et d'anglais avec qui nous avions sympathisé sur le bateau. Petit dîner dans ll'un des restaurants flottant, sous un ciel étoilé... mais je n'avais pas le coeur à gouter la spécialité locale : les limules (ou crabes Sam). Non, vraiment, ils sont trop mimi, on va pas les manger ! En plus, ils sont en voix d'extinction... Non, allez, des nouilles, du riz, c'est bien ! :)

Le lendemain, nous quittions ce lieu magique, un peu triste d'être arraché à tant de beauté, direction la province de Ninh Binh.
Réputée pour ses paysages fabuleux, cette province est appelée la baie d'Along terrestre. On y a d'ailleurs tourné de très belles scènes du film Indochine ! (Heu... perso, j'me souviens plus trop de ce film...J'avoue que l'Amant m'a plus marqué, mais rien à voir, je m'égare... :))

Nous avons alors posé nos sacs à Hoa Lu, ville principale de cette région, mais sans grand intérêt. A l'hôtel, nous avons fait la connaissance de Manuela, une espagnole baroudeuse... puis de Franz, un allemand qui passait aussi par là... et enfin de François, un français qui venait d'avoir un accrochage en scooter (note pour plus tard : ne pas rouler en scoot ici !)

Le lendemain, nous décidons de louer 2 scooters pour la journée (Ouiii... je sais...) et de partir, Franz, Manuela, Arnaud et moi visiter la région. Première halte : Bich Dong. Petite ballade d'une heure (sous un soleil de plomb, dès 9h du matin !), pour visiter la grotte de Jade et jouir, en haut du mont, d'un panorama exceptionnel ! Je tiens à dire que les mecs m'ont laché et que j'ai fini seule au sommet pour vous ramener ces photos... (Non mais je tenais à le souligner, c'est important... :))

Bich DongTam Coc2 
Bich Dong                                                Tam Coc

Vers 11h, même si la température avoisinait les 38°, nous avons fait une halte à Tam Coc, pour une promenade au fil de l'eau. Ici, on comprend l'appelation de "baie d'Along terrestre" ! Lu, notre rameuse, nous a baladé sur la rivière durant 2 heures au milieu de ces monts rocheux qui dominent les rizières et où se cachent temples et pagodes. Un spectacle extraordinaire ! Durant toute la balade, Lu, ce petit bout de femme, sous un soleil de plomb, ramait... avec les pieds ! Je dois dire que j'étais bluffée par sa dextérité ! Arnaud était plus curieux et persuadé de pouvoir en faire autant ! Résultat : bon gros fou rire pour Lu car nous avons fini dans les rizières (soi-disant, il a de trop grandes jambes... mouai c'est lui qui le dit...!), manqué de percuter 2-3 canards et sommes devenu ainsi l'attraction des touristes !!
Lu aura été formidable avec nous, même si elle a tenté de nous raquetter (c'est le jeu en ces lieux touristiques), si elle trouve qu'Arnaud n'est pas beau et que je dois me dépêcher de faire des enfants... parce qu'à mon âge "ce n'est pas sérieux" (Tiens, ca c'est cadeau !) 

Mais nous étions captivés par le paysage qui nous entourait ! Ninh Binh est réellement grandiose ! Certains disent que cette baie d'Along terrestre est le Paradis de l'Ouest. Pour les Bouddhistes, il s'agit de la demeure de l'âme, le lieu où l'on goûte la félicité, où l'on jouit de la lumière, de la liberté et de la joie éternelles. C''est tout à fait ça !

Après avoir repris des forces le midi, nous avons poussé jusqu'à Hang Mua.

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Hang Mua

Alors... bon... je fais la fière sur cette photo mais j'avoue... j'en ai ch*** pour monter les 450 marches à 40° !!! Mais bon, après 30mn (60 ?) de souffrance, on se dit que cette vue au sommet les vaut largement !! Car toutes les beautés que nous avions découvert au fil de l'eau le matin même, nous les surplombions. Grandiose, n'est-ce pas ? Et c'est là, à ce moment, là, devant ce paysage, que le Vietnam me fout ma plus grande claque (oui, j'en ai déjà pris 2 ou 3 depuis le début du séjour !), et que je mesure toute la grandeur de ce pays. Et moi je suis là, toute petite, face à ce décor majestueux...

Le lendemain, après cette journée déjà pleine de merveilles, nous sommes reparti avec Franz nous balader dans les environs, visitant encore quelques pagodes et temples. Derniers instants aux pays des merveilles, dernières bières fraîches aussi avec notre ami, car il était déjà temps pour nous de rejoindre Hanoi. Un petit pincement au coeur car Franz a été une belle rencontre et aussi parce que Ninh Binh est stupéfiante...

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Ha Noi

En fin d'après-midi, Arnaud et moi arrivions donc à Ha Noi par le train, dernière étape de notre beau voyage au Vietnam. (Daaah, quoi ? Ca fait déjà 3 semaines ???? Snif...)
Nous avions prévu d'y séjourner 3 jours, afin de profiter encore un peu de l'atmosphère vivifiante des grandes villes vietnamiennes. Et je dois dire qu'avec Ha Noi nous étions servi ! Cette ville cosmopolite est une vraie fourmilère, toujours en activité, pleine de vie (tu m'étonnes ! 6,562 millions d'habitants en 2010 !!) et incroyablement captivante ! Pourtant, nous avons flané dans le vieux quartier, à travers ses 36 rues (rue de la chaussure, de la mercerie, des médicaments...), défiant presque le rythme de la vie ici. Nous avons visité le temple de la littérature, s'inscrustant par moment dans les groupes d'étudiant, mangé une glace au bord du lac Hoan Kiem et assisté au spectacle des marionnettes sur l'eau de Thang Long ! Un art vieux de plusieurs siècles ! (Enfin, je dis "on", mais Arnaud s'est endormi au bout de 10mn :) Oui... je dénonce, oui !)

Puis derniers souvenirs, derniers nems, dernières bières et en un instant nous étions assis dans l'avion, le coeur serré, "obligés" de rentrer au bercail...

C'est ainsi que s'achève ce périple fabuleux, à la découverte d'un vietnam authentique et merveilleux. Je résumerai ses 3 semaines en émotion :
J'ai ri : lorsqu'on a festoyé avec les Vietnamiens à Ho Chi Minh
J'ai pleuré : en découvrant les horreurs et les dégats de la guerre
J'ai appris : tellement de choses sur l'histoire du pays, la vie des vietnamiens et moi aussi
J'ai rencontré : des personnes formidables : vietnamiens, français, allemands...
J'ai souri : une paire de fois en écrivant ces articles, me remémorant nos péripéties...
Et surtout j'ai profité : de tous ces instants, ces paysages spectaculaires et j'espère que vous aussi ! 

Bon, je vous l'avais promi, je vous laisse les photos de notre break à l'Intercontinental de Da Nang, où travaille notre amie, Steph. Attention, personne dépressive, s'abstenir ! :) 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 19:31

Après une première semaine riche en émotions, Arnaud et moi avons poursuivit notre périple vers l'Est. Nous avons donc quitté la ville d'Ho Chi Minh au matin pour rejoindre Phan Thiet, ville côtière située 200km de la capitale et, selon nos estimations, à une petite heure de train... Erreur de débutant... Il nous en a fallu 3 !! Oui, au Vietnam, le train roule à 60km... L'avantage, c'est qu'à cette allure, vous pouvez pleinement jouir de la vue !!! :)

PhanThiet MuiNe.jpg
Phan Thièt

Arrivés à Phan Thièt, nous avons posé nos sacs dans un petit bungalow en bord de mer, avant d'aller faire trempette dans cette eau chaude et limpide... (et infestée de méduses !!) Mais à 38°, en plein caniard, nous n'avons pas tenu longtemps ! Nous avons alors opté pour une ballade en scooter, précisément pour aller voir les dunes de sable rouge... Mais sans succès, nous ne les avons jamais trouvées !! (Merci le guide du rout' et ses indications pourries ! :))
En fin de journée, nous avons poussé notre escapade jusqu'à Mui Né, petit village de pêcheurs. Nous sommes arrivés au coucher du soleil, à l'heure où tous les bateliers rentrent de leur journée de pêche. Un spectacle fabuleux, la vue du haut du village était simplement sublime...

Le lendemain, nous avions réservé un bus pour nous rendre à Da Lat. Nous troquions alors plage de sable fin contre verdure et montagnes. Durant les 4h de bus, nous avons été envoutés par les délicieux mélanges de parfums : sapin, jasmin, épices (ça sentait le Maggi !!!) tout le long de la route... et un peu traumatisés aussi par la conduite Vietnamienne !

Da Lat, une des villes des Hauts plateaux du centre du Vietnam, est nichée à 1500 mètres d'altitude dans un cirque de collines. Ici, la nature est dans la ville et la beauté des lieux dans le coeur de ses habitants. Voilà seulement 5mn que nous déambulions là pour trouver un hôtel, nous n'avions pas remarqué qu'une vietnamienne nous suivait depuis notre arrivée pour nous proposer les services de son hotel (Plus amusante qu'encombrante finalement). Nous l'avons suivi et ne l'avons pas regretté. Loan a été une mère poule durant les 3 jours où nous avons séjourné chez elle.

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Da Lat

Le lendemain, selon ses conseils, nous avons choisis (pour en voir un maximum) de nous joindre à un tour organisé (Oui oui, vous pouvez le dire, c'est une première !). Au programme : visite d'une "fabrique" de fleurs, d'une exploitation de café, d'un élevage de criquets, d'une usine de fabrication de la soie mais aussi ballade à la cascade des éléphants, visite de la pagode de Linh An Tu et enfin de l'ancienne gare routière de Da Lat ! 

Sans vous donner tous les détails de chaque visite, je vous laisse quelques anectodes :
- Da Lat produit 80% des roses du pays,
- la production du café vietnamien est plutôt surprenante : les graines de café sont données à des luwak (une civette asiatique), qui les mangent, les digèrent, puis les ch***. Les vietnamiens récupèrent ces excréments et en font du café... délicieux (Si si j'vous assure ! Il m'en reste, passez donc boire un café à la maison ! :))
- l'alcool de riz n'est pas mauvais non plus, mais à 10h le matin, c'est un peu rude... :)
- sur les 10 participants à ce périple, Arnaud et moi étions les seuls "touristes" ! Du coup, lors de la dégustation de criquets, les vietnamiens ont bien ri de nos têtes, comment dire... d'européens écoeurés par ce mets pas vraiment apétissant
- la cascade des éléphants... Vous avez deviné pourquoi ce nom ? Mais si, regardez bien la photo 44/92 :) 

Le soir, la ville devient plus animée encore que le jour. Les habitants se retrouvent sur la grande place du centre pour manger ensemble et déambulent dans les allées du marché. Nous avons donc, naturellement, fait de même !

Le lendemain, pour ce dernier jour à Da Lat, nous sommes allés visiter la Crazy House, un musée-hotel ouvert au public. C'est le Disneyland local ! Une batisse totalement déjantée créée par une architecte vietnamienne, très inspirée par Gaudi. Etonnant !

Le jour suivant, nous quittions Da Lat pour retrouver Steph, notre amie installée à Da Nang.

Les retrouvailles furent intenses et pleines de surprises... Mais j'y reviendrai, car Arnaud et moi sommes parti en scooter l'après-midi retrouver Stephane et Anto, notre couple de mosellans, à qui nous avions donné rendez-vous à Hoi An.

HoiAn HoiAn3
Hoi An

Hoi An est une perle du Vietnam ! Classée au patrimoine mondial par l'Unesco, la ville a survécu aux ravages de la guerre. La promenade dans son centre historique est un vrai délice (car interdit aux voitures, c'est reposant !). On y découvre de sompteuses batisses en bois, je ne sais combien de temples et pagodes, et un pont Japonais datant de 1593 ! Une légende locale raconte qu'il est indestructible, car il a survécu à l'incendie qui ravagea le quartier Japonais. Dans les années 1980, une plaque votive destinée à le protéger a été retrouvée à quelques mètres. Les habitants d'Hoi An sont aujourd'hui persuadés que si l'on retire cette plaque, le pont s'écroule aussitôt ! :)
Hoi An, c'est aussi des boutiques. La ville est connue pour son "sur mesure". Des centaines de boutiques où l'on vous confectionne costume, sac, chaussures...

Nous étions vraiment bien ici, cette ville est belle, avec tous ces lampions suspendus... Mais je crois que le plus beau des spectacles se joue dès la nuit tombée. Un autre pont s'illumine au dessus du fleuve et dévoile toute la magie des lieux ! C'était féérique... J'étais véritablement transportée... sous le charme !

Le lendemain... je vais passer cette journée, car nous avons complètement déconnecté du séjour, invités à nous prélasser dans le complexe hôtelier où travaille Steph. Au programme : plage, piscine, bar, resto... grand luxe. Je vais directement passer à la journée qui suivi, mais promis, vous aurez quelques photos à la fin de cette aventure... :)

Le surlendemain, donc, Arnaud et moi sommes restés visiter Da Nang. 

DaNang2.jpg DaNang
Da Nang

Ville moderne en pleine expension, Da Nang est la 3ème ville du Vietnam. Même si y rouler en scooter relève parfois du défi (mais on a géré comme des chefs !), c'est une ville animée où il fait bon vivre. Mais encore une fois, la température nous a rapidement plombé et nous avons préféré nous refugier au musée Cham : une maison coloniale qui abrite les plus belles oeuvres de l'art Cham. Plus de 300 sculptures en gré de plusieurs mètres de haut sont exposées, datant du Ve au XVe siècle. Superbe !

Petite précision, car vous êtes sûrement dubitatif en voyant certaines photos. Effectivement, sur les photos, les vietnamiens sont recouverts de la tête au pied, même à 40°. Mais ils n'ont pas froid, non. Les femmes, principalement, ne veulent surtout pas prendre de couleur. Elles "cultivent" la blancheur de leur peau. C'est un signe de beauté !

Le jour suivant, Steph étant de repos, nous sommes partis tous les 3 visiter les ruines de My Son.

MySon.jpg MySon2.jpg
My Son

Le site Cham de My Son, malheureusement détruit à plus de 80% par les bombardements, est le site archéologique le plus important du royaume du Champa et de la civilisation Cham. Même s'il ne reste plus qu'une poignée de tours, le site, érigé du IVe au XIIIe siècle, a gardé toute sa beauté et toute sa poésie.
Français, Polonais, Italiens se relayent encore aujourd'hui pour poursuivre les travaux de fouille. Un vrai trésor...

Le lendemain, Arnaud et moi sommes partis visiter la Marble Moutain, au sud de Da Nang.

MarbleMountain
La Marble Mountain

Cette montagne de marbre se compose de 5 collines calcaire, les 5 éléments primordiaux. Mais seul le mont de l'eau se "visite" ou plutôt de gravit. On y trouve plusieurs pagodes, temples et grottes. La plus impressionante est celle de Huyen Khong, une immense cavité d'une trentaine de mètres, sombre et enfumée par l'encens. La grotte servit d'hopital au Vietcong en 1968. Il y règne une atmosphère toute particulière, et encore une fois, j'étais scotchée. Malheureusement, les photos ne traduisent pas toute sa grandeur ni sa splendeur, mais mon entrée en ce lieu restera un des moments les plus forts de ce voyage. Je ne m'attendais pas à autant de beauté...

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 18:58

C'est en novembre dernier que Steph, une amie, est partie s'intaller au Vietnam. Mmmmm... après l'envie irresistible de lui coller une tarte à l'annonce de cette nouvelle (oui... non... ça m'agace quand les gens partent et pas moi ! :p), il ne nous a pas fallu beaucoup de temps pour réserver nos billets d'avion et organiser ce nouveau périple !... :))
Visas réservés, valises bouclées, un guide du rout' en poche, et c'est parti ! Vous êtes prêts vous aussi ? Allez !

Arnaud et moi sommes arrivés à Ho Chi Minh vers 8h du matin, avec 6h de décalage horaire et par 28° ! Les 11h de vol nous ont permis de faire la connaissance de Stephane et Antonella, un couple de mosellans bien sympa. C'est donc tout naturellement que nous leur avons proposé de partager le taxi et de prendre un ptit godet à la terrasse de notre hôtel. (Ouaiii, il n'est que 9h.. mais 9+6-11... Ah ben vous aussi vous avez du mal à calculer !! :)) 
Premières impressions : les scooter ont envahi la ville mais la bière est bonne... Mais ce qui m'a le plus frappé, c'était d'entredre la mélodie de "Vive le vent d'hiver" lorsque la voiture à coté de nous a passé la marche arrière !!! (Si si, ridicules nos bips de signalisation !!!)

Mais pas le temps de se poser, An-So et Audrey, deux amies qui terminaient leur périple, nous ont rejoint pour visiter la ville.

HoChiMinh HoChiMinh2.jpg
Ho Chi Minh

Première ballade dans la ville d'Ho Chi Minh (ancienne Saigon. D'ailleurs ici, tous l'appellent encore ainsi)... Nous traversons le parc, mais la température grimpe vite ! 38° à midi, nous faisons une halte pour nous restaurer avant d'aller visiter une pagode, la première d'une longue série !

La ville d'Ho Chi Minh est suprenante, tellement vivante, à croire que jamais la guerre n'est passée par là. Pourtant, son musée, lui,(anciennement appelé "Le musée du massacre américain") vous rappelle vite à la dure histoire du pays. En général, pas du tout fan de ce genre d'interlude macabre (mais culturelle), je crois que nous ne pouvions pas venir au Vietnam sans nous imprégner de son passé. Mais dès le 2ème étage, j'eus beaucoup de mal à soutenir mon regard sur ces clichés atroces... Au 3ème, je refusais de poursuivre la visite, ne pouvant pas supporter plus longtemps ce musée de la bêtise humaine : les dégâts de l'agent orange et du napalm. Mais comment peut-on ?... Et dire que certains américians se prenaient fièrement en photo devant ces horreurs... J'étais presque soulagée d'en voir d'autres pleurer... (Mes mains tremblent encore à l'heure où je tape ces mots...)

Le lendemain, nous sommes partis avec les filles en direction de Tay Ninh, berceau de la religion Cao Daï. "Inventé" par un fonctionnaire cochinchinois dans les années 1920, le Cao Daï rassemble les grandes philosophies religieuses de l'Occident et de l'Extrême-Orient. Un "assemblage" de spiritualités plutôt surprenant !!

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Le temple Cao Daïste de Tay Ninh

Pas étonnant donc à ce que nous retrouvions sous le même "toit", une statue de Boudha, Confucius, Lao-Tseu, Jésus et bien d'autres déesses et disciples.
Par chance, nous arrivions à l'heure de la messe. Nous avons évidemment respecté les lieux en nous déchaussant, mais étions presque gênés de perturber ce rituel, une cérémonie où se croisent Boudhistes, Chrétiens et Taoïstes !!
Rapidement je suis émerveillée par la décoration de l'édifice, à tel point que je ne sais plus où regarder ! Toutes ses couleurs, ses sculptures... Ce temple de l'art kitsch construit entre 1933 et 1955 de près de 110m de long, se compose d'une nef divisée en 9 parties, les 9 étapes pour accéder au paradis, et est entourée de vitraux portant tous le symbole du cao dai : l'oeil divin enfermé dans un triangle. Simplement magnifique...

L'après-midi, nous avons fait une halte pour visiter les tunnels de Cu Chi, refuges des Vietcong pendant la guerre. Immense labyrinth souterrain, les tunnels de Cu Chi ont été creusés à la main dans les années 1940, certains descendaient jusqu'à 9 mètres pour résister aux bombes et passages des chars. Mais j'ai été bluffée d'apprendre qu'en temps de guerre, le peuple vietnamien, qui n'avait rien, recyclait le métal des bombes énemies pour le fondre et fabriquer des pièges, des trappes et autres pics empoisonnés.
C'est fou, ils n'avaient rien, mais ils étaient si ingénieux qu'ils ont pu résister à l'une des armées les plus puissantes !! (Pas de photos les amis, j'ai visité pour savoir, peut-être comprendre, mais mon appareil n'est pratiquement pas sorti de son étui... Par pudeur ou honte, je ne saurai dire...)

Le lendemain, les filles sont parties de leur côté, nous du nôtre : le Delta du Mekong.
Nous avons alors pris le bus pour Can Tho, une ville située au coeur du Delta. Sans itinéraire, sans réservation, nous aviserons sur place...

 

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Can Tho

Après 4h de bus, nous tombions sur deux visages familiers : Steph et Anto ! Comme nous, ils avaient prévu de faire escale ici. 
En arrivant à Can Tho, on se dit que la ville n'est pas très fun et que l'on risque vite de s'y ennuyer. Mais à la nuit tombée, c'est une autre ville : les scooters affluent de partout, les lumières des marchés et le monde des rues vous redonnent du souffle 
et vous entraînent dans une euphorie à laquelle on ne veut pas résister ! 

Nous avons dîné avec nos amis puis avons terminé la soirée autour d'un dernier verre, jouissant de la vue sur Can Tho depuis le toit terrasse d'un hotel. Mmm... magique !

Le Lendemain, nous partions tous les 4 retrouver Weng, un jeune étudiant en tourisme qui sera notre guide pour ces 2 jours.
Nous l'avons d'abord suivi jusqu'à Won Cai Son, petite maison aux abords du fleuve, à quelques minutes de la ville. Après une rapide visite des lieux, juste le temps de poser nos sacs, Weng nous propose de partir faire une ballade en vélo, découvrir le grenier à riz du Vietnam ! 
Véritable "mer nourricière", le Mékong gouverne la vie des hommes. On y né, on y vit et on y meurt. Ici, eaux, terres et hommes se mélagent, chacun joue son rôle et se respecte. 

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Delta du Mékong

Sur la route, nous croisons des pêcheurs. Ils ont une pratique bien rodée : un filet de 4 mètres sur 4, attaché à des bambous, est plongé dans les eaux troubles du fleuve et un système de poulis permet de le remonter dès qu'un visiteur est pris au piège. Encore une fois, astucieux !

Après une heure de ballade, nous faisons halte dans une petite ferme fruitière. Nous commençons par la dégustation : mangues, durians, bananes... c'est vrai régal qui réveille nos papilles mais surtout notre curiosité. Nous posons tout un tas de question à Weng sur la vie locale, les habitants du Mekong, leur culture et leurs coutumes, la pêche... la vie ici quoi ! Il nous explique qu'au Vietnam, plusieurs générations vivent sous le même toit. Lui-même vit avec ses parents mais aussi ses grands-parents et les enfants de sa soeur (ca va, vous suivez ? :)). Il poursuit en nous expliquant que les anciens (ceux qui ont bâti la maison) sont enterrés dans le jardin. Il ajoute aussi, qu'au Vietnam un homme, pour avoir le droit de demander la main de sa prétendante, doit grimper en haut d'un cocotier et en cueillir le fruit pour l'offrir aux parents de sa douce. (Alors les gars ? Cap ? :)

De retour, le repas était déjà prêt... un repas 100% local : poisson, nems, rouleau de printemps, porc au caramel... Un délice... Nous avons achevé cette journée avec encore 1000 questions à notre hôte, nous voulions connaître tous les secrêts du Mékong...

Le lendemain matin, nous sommes partis visiter le marché flottant de Cai Rang... Une myriade de bateaux chargés de pastèques, patates douces, ananas, oignions... Pour vous y retrouver, il suffit de repérer les longues perches au bout desquelles sont accrochés le ou les produits du grossiste ! (Pas con !)

L'après-midi, après avoir remercier notre guide et notre hôte, nous avons repris la route pour Ho Chi Minh. Petite halte avant de poursuivre notre périple...

Le soir, nous nous sommes arrêtés manger dans un petit restaurant local, à 2 pas de notre hotel. A notre arrivée, l'ambiance était déjà bien réchauffée ! A coté de nous, une tablée de Vietnamiens fêtait l'anniversaire de l'une d'eux. Et au moment de trinquer, (réflexe de poivrot soirée) je levais mon verre ! Amusés, ils ont rempli nos verres de whisky et vodka et nous ont invité à festoyer avec eux. Plus tard, Arnaud avait une guitarre entre les mains et leur jouait "Patron y'a marrée basse"... (Bah quoi ? Ils voulaient une chanson en français !!! :) 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 21:05

Une morue s'en va en Jordanie... c'est une autre qui la suit ! C'est ainsi sans surprise que j'ai suivi Maud lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle partait en déplacement là bas.
La Jordanie... Rien que le nom du pays, je le trouve coloré et me donne envie d'y aller (pas vous ?)

A mon arrivée à l'aéroport d'Amman la capitale, j'ai retrouvé en un instant cette odeur et cette ambiance propre aux pays du moyen-orient. Ils ont un "je ne sais quoi" que j'adore ! Emportée par la foule (qui nous traîne et nous entraîne...), je suis bercée par l'arabe tout autour de moi. Et en un instant, je suis entraînée dans ce monde si loin du mien. C'est ça que j'aime tant : le dépaysement.
Enfin, la météo en avait décidé autrement car à 0° et sous la neige (Ah ouai ???), je ne me sentais pas si loin de chez moi finalement... !! Quel contraste !

Le lendemain (je vous passe les petites galères de courtoisie : pas de téléphone, crevaison avec la voiture de location...), le temps ne s'étant pas amélioré, Maud et moi avons préféré quitter Amman et rouler en direction le sud, plus précisément vers la mer morte. (Donc pas de photo d'Amman, désolée, nous n'avons pratiquement rien vu...) 

Mer morte
La mer morte

Coincée entre l'Israel, la Cisjordanie et la Jordanie, la mer morte tient son nom de sa salinité. Avec 27% contre 4% pour les autres mers, aucun poisson ni végétaux ne peut survivre dans cette eau (ou très peu). A plus de 400 mètres sous le niveau de la mer, elle est aussi le point le plus bas de la terre ! (Ah oui ?) Mais nous n'y plongerons pas même un doigt de pied, le temps n'étant franchement pas favorable à la baignade... Dommage il parait que l'on flotte très bien ! :)
Quelques kilomètres plus loin, nous étions plus qu'à 5 minutes des terres d'Israel... Grrr... non... allez... on continue en Jordanie, Israel ce sera pour une autre fois !

En début d'après-midi, nous avons donc pris la direction de Wadi Musa (Petra), passant par la superbe route de Tafila.

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Sur la route de Tafila

Je dois dire qu'on ne s'est vraiment pas trompées sur l'itinéraire ! La route de la vallée est spectaculaire, entre les collines de granit, de calcaire et de gré, c'était grandiose ! Et après une halte le midi (à 15h) pour manger un plat local délicieux à base d'houmous et de boulettes (de légumes ?), nous traversions la vallée de Dana : sous la neige et sur la glace !!!

A seulement 6km de Petra, la circulation s'était arrêtée. Les Jordaniens sortaient de leur voiture et nous conseillaient de faire demi tour, la route étant devenue impratiquable. Maud et moi sommes restées un moment à réfléchir dans la voiture, jusqu'à ce que Talat toque à notre fenêtre. Ce résidant de Petra a proposé de nous accompagner dans les derniers kilomètres. Il a dégonflé nos pneus, nous a donné quelques instructions et nous l'avons suivi à 20km/h sur 5cm de verglas, jusqu'à Petra !
Je crois que Maud (qui avait pris le volant) a bien perdu 2 litres de sueur ! Mais nous sommes arrivées à bon port grâce à Talat qui nous a alors invité à boire le thé. Nous avons rencontré toute sa famille, partagé un thé bien chaud... Et à la question "Vous resterez bien pour diner ?", il est impossible de dire non ! Même si tu viens de manger il y a 1h à peine et qu'il ne te reste plus de place pour un Mansaf (plat typique Jordanien à base de riz, de poulet et de jammeed, sorte de yahourt sec... tellement bon).

Le lendemain matin, nous avions hâte de nous ballader et visiter la si fameuse cité archéologique de Petra. 

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Petra

Pétra (Pouaaah !!!), la perle des Nabatéens classée patrimoine mondial de l'Unesco, est littéralement une merveille du monde. La cité est captivante mais on ne s'en rend pas tout suite compte en pénétrant sur le site. Après une demi-heure de marche, sans nous y attendre, nous nous retrouvions face au Trésor de Petra (photo du milieu, la plus connue) avec sa façade creusée dans le gré datant du Ier siècle av. JC, de 12 mètres de haut sur 10 de large. Nous étions éblouies! (Et non, j'ai bien regardé, pas de passage secret ni d'Indiana Jones... ! :))
Façonnée par les siècles, sous l'influence romaine et arabe (et un tremblement de terre...), Petra est surprenante ! Nous avons marché 2 heures, passant devant l'amphithéâtre, les tombeaux, les maisons troglodytes, le temple... Mais je dois avouer que c'est plus tard, face au monastère (photo du bas) que j'ai été la plus scotchée !! Depuis les hauteurs de la cité, nous avions d'un coté une vue spectaculaire sur cette façade de 45 mètres de haut comme de large et de l'autre une vue époustouflante sur le désert de Petra. Incroyable ! A ce moment, je réalise la chance que j'ai d'être là ! Ce paranorama, je n'en reviens toujours pas !

Après 5 bonnes heures de ballade où l'on en prend réellement plein les yeux, sur le point de quitter le site, Maud et moi avons croisé le chemin de 2 jordaniens : Abdullah et Ahed, taxi driver à Petra. Ils ont alors proposé de nous conduire sur les hauteurs de Petra, pour admirer le coucher du soleil (Rho le plan drague, les mecs, un classique !). C'est donc à dos d'âne (Heu oui, chaffeur de taxi mais j'aurai peut être dû préciser...) qu'ils nous ont emmené sur les hauteurs, d'où nous avions une vue imprenable sur le trésor de Petra et toute la cité. Un couché du soleil sublime... !

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Little Petra

Le lendemain, les garçons ont proposé de nous revoir et de nous emmener à Little Petra. Comme son nom l'indique, une version réduite de Petra (très réduite, 20 minutes, nous avions fait le tour !) mais tout aussi splendide, avec ses tombeaux, ses caves et sa citerne.

En début d'après-midi, nous avons pris congé de nos guides (après 30mn de négociation !) et repris notre périple, rejoignant du coup la route du roi. 

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Route du roi

La route du roi est une des plus anciennes de Jordanie ! Si de tout temps cette route a été une voix pour le commerce ou les invasions, elle est avant tout la voie empreintée par Moïse pour mener son peuple au nord, à travers le pays d'Edom, au sud de la Jordanie. C'est aussi la route suivi par les Hébreux, en quête de la Terre Promise. Mais je m'arrête là pour la symbolique biblique. Il y aurait bien plus à dire mais je vous avoue que je ne maitrise pas vraiment le sujet (Ben faudrait t'y mettre ma cocotte !!... Bah oui... Je vais me étudier le sujet, promis !)

Après 2 heures de cette route spectaculaire, nous arrivions à l'entrée du désert de Wadi Rum. 

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WadiRum2WadiRum3
Wadi Rum

A notre arrivée, Maud et moi avons dû choisir un camp bédouin parmi la vingtaine dispersée un peu partout pour y passer la nuit. C'est Mahmoud qui a été désigné comme notre hôte de la soirée et guide pour le trek en 4x4 du lendemain.
Après avoir passé la nuit au coin du feu à convaincre Mahmoud (b
édouin, 21 ans, lui manque des dents... bref je vous passe les détails...) que je ne voulais pas me marier avec lui et que Maud ne passerait pas la douane avec 10 chameaux, nous sommes partis visiter le fameux désert de Wadi Rum. Mohammed et Mahmoud nous ont alors montré les dunes, les inscriptions Thamud et Nabatéennes, avant de passer à l'endroit exact où Lawrence d'Arabie avait basé ses opérations lors de la révolte arabe. C'est aussi là que le film a été tourné ! (Arg, je l'ai pas vu ce film... Indiana Jones non plus d'ailleurs... Oups !)

Nous nous sommes ensuite arrêtés pour escalader le Burdah Rock Bridge (2éme moment de stress pour Maud qui a le vertige :))) et boire un thé avec Samir, qui pour nous faire passer le temps (notre 4x4 étant tombé en panne, là aussi je vous passe les détails : Mahmoud joue son caïd devant les belles... Qui ? Oui, les belles ce sont Maud et moi voyons !) nous a tenu le crachoir et nous a transformé en vraies bédouines ! La classe ! Apparemment, le style bédouin me va très bien !! Non ? Bon d'accord, on dirait plut$ot des roumaines, je vous l'accorde... :)

En début d'après-midi, nous avons quitté Wadi Rum (le coeur lourd) et poussé jusqu'à Aqaba, pour découvrir la mer rouge.

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Aqaba

Et alors pourquoi la mer rouge ?? Non parce que je vous assure qu'elle a la même couleur que les autres !! Là encore Moïse est passé par là, mais ce n'est pas la raison.
Une des hypothèses couramment avancée est (...) qu'il arrive qu'occasionnellement, ses eaux soient peuplées d'algues de l'espèce Trichodesmium erythraeum qui, lorsqu'elles meurent, donnent à l'eau une couleur rougeâtre en raison d'un pigment interne rouge (source : wikipédia).
Après avoir fait trempette, il était déjà temps pour nous de remonter sur Madaba, pour nous rapprocher de l'aéroport et chopper (je pèse mes mots, je l'ai loupé...) notre vol de retour, le lendemain.

Cette semaine a donc été riche en découvertes et grands espaces. Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas à autant de beautés et de couleurs ni à autant de gentillesses de la part des Jordaniens ! Ils sont vraiment attentionnés et accueillants, mais souffrent aujourd'hui de la triste actualité des pays voisins... Alors rassurez-vous, vous pouvez partir en Jordanie sans problème (enfin, à ce jour, renseignez-vous quand même avant de partir). Ce pays est coloré, authentique et vraiment attachant, à tout point de vue !

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 20:09

Après 3 jours de farniente, nos coups de soleil nous ont finalement forcé à quitter le merveilleux parc du Litchfield. Mais sans regret... il nous reste encore des lieux à voir et des rencontres à faire ! Alors en route !!

Arnaud et moi avons donc repris notre road trip, en direction d'Adelaïde River, pensant passer l'après-midi à flanner. Mais l'endroit était tellement paumé (juste une station essence, une ancienne base militaire et quelques habitations), que nous avons préféré pousser encore pour arriver à Daly River avant la nuit.   

Daly River1Road train
Daly River

Et même si nous avons vu défiler les plus beaux et les plus longs "road train" (je crois que j'ai plus de photos de camions que de kangourous, non ? Rha ! Partir avec un mec... :), Daly River était encore plus paumée !! Après une heure à tourner en rond sur une route de campagne déserte, nous avons fini par trouver un camping où nous poser. Le propriétaire, très accueillant, nous a fait la visite du lieu. Son camping borde la fameuse Daly River, connue de tous les pêcheurs du territoire pour la pêche du Barramundi. Il nous explique aussi qu'il y a encore un mois, les eaux étaient montées jusqu'au dessus des berges, permettant à quelques crocodiles de se promener dans le camping... "Mais ne vous inquiétez pas, c'est très rare... il n'y a plus de risque là... enfin, restez quand même derrière les grilles !" (Heu... OK :) Nous sommes partis, sur la pointe des pieds, jusqu'au bout du ponton pour tenter d'en voir un, mais non...

Nous avons passé la nuit au milieu d'un champ de manguiers, puis avons repris la route le lendemain en direction de Berry Spring.
Suivant le conseil du responsable du camping, nous sommes allés visiter le Territory Wildlife Park. 

Berry Spring2Berry Spring5
Berry Spring

C'est une réserve de 400 hectares de bush naturel, où l'on croise kangourous et emeus en toute liberté. Le parc contient des animaux et des plantes indigènes représentatives du Territoire du Nord. Des sentiers sont balisés et les endroits immergés sont aménagés pour que vous puissiez observer les animaux dans leurs habitats naturels. Le parc a aussi une chambre nocturne pour observer les animaux noctures, une volière immense et un important aquarium avec un tunnel de verre vous permettant d'observer les requins, des raies et aussi des lamentins ! (Ohhh, un gros doudou ! Ce nournours semble inoffensif !).
En fin d'après-midi, nous sommes passés par les sources chaudes de Berry spring (arg, la température de l'eau ne nous aidera pas à rafraîchir nos coups de soleil...), avant de nous poser au camping, pour prendre l'apéro au coin du feu. Après quelques heures, voyant que celui de nos voisines commençait à s'éteindre, nous leur avons proposé de se joindre à nous. Nous avons alors passé la soirée autour du feu avec ces 2 allemandes, étudiantes, qui venaient déjà pour la 3ème fois en Australie. Au bout d'une heure, notre voisin Tony, un pêcheur Australien, nous a rejoint. Nous avons, tous les 5, passé une soirée inoubliable à parler voyage, gastronomie, travail et à nous amuser de nos langues (Heu, je parle du dialecte, hein !). Tony n'arrivant pas à prononcer "Arnaud", il l'appela Fred toute la soirée ! :)))

Le Lendemain, pas complètement frais, nous saluons Tony avant de nous remettre en route, pour se poser à Darwin, le point de chute de notre voyage (Oh nooooon !!!...). Non, juste celui de notre van ! :) Nous avons choisi d'arriver 2 jours plus tôt à Darwin, afin d'explorer la ville et de souffler un peu avant de devoir nous séparer de notre "Housemobil".

Darwin3Darwin MindilDarwin2
Darwin

Pour que ce retour à la civilisation ne soit pas trop brutal, nous sommes allés nous ballader au Marlow Lagoon. Nous pensions ensuite pouvoir nous baigner à l'une des nombreuses plages de Darwin... mais là encore, impossible (encore des crocos ???) Non non, juste des méduses ! Précisément, la Box jellifish, de loin la plus dangereuse ! Elle est présente dans les eaux peu profondes et son aspect translucide la rend quasiment invisible dans l'eau. Ses tentacules peuvent atteindre jusqu'à 4m de long et les substances toxiques qu'elles administrent peuvent provoquer la mort d'un homme en 5 minutes. (Heu, ouai... passe mon tour !)
Le soir, sur les conseils de Tony, nous sommes allés au marché de Mindil : tous les habitants de Darwin et les touristes s'y confondent. On fait ses emplettes, on achète ses souvenirs, on goûte la brochette de crocodile (ce n'est pas mauvais, juste un peu caoutchouteux) et d'un coup, le marché se vide. Tout le monde se retrouve en 5mn sur la plage pour admirer le couché du soleil. C'est grandiose !

Le lendemain, nous avons visité le jardin botannic (moins impressionnant que celui de Sydney), flanné dans les rues de la ville (pensant qu'elle serait noire de monde, mais le samedi ne semble pas être la journée de shopping là bas) et profité de la seule plage sécurisée pour se baigner un peu. Le soir, nous avons fait connaissance avec Robert, un opossum (mais pourquoi je leur donne un nom moi ?) et avons, une toute dernière fois, profité de ce coucher du soleil Australien... (Attend, attend, pas si vite !!!)

Le lendemain matin, c'est avec un petit pincement au coeur que nous avons rendu les clés de notre van, notre maison durant ces 5 semaines d'aventure. Nous sommes donc repartis sac sur le dos, complètement démunis. Je crois d'ailleurs qu'il nous a fallu plusieurs instants pour nous réorganiser et prendre la direction de l'aéroport. Mais ne soyez pas tristes ! Ce que je ne vous ai pas dit, c'est que nous avons décalé notre vol de retour sur Sydney de 2 jours. (Ah ?) Ben oui, j'ai encore un voeu madame la fée.... (Souvenez-vous du premier article...) 

Le lendemain, nous étions revenus au point de départ : Sydney. Nous avons alors pris le bus pour notre toute dernière étape : le Koala Park Sanctuary !

Koala Park2Koala ParkKoala Park3
Koala Park Sanctuary

Créé dans les années 20 par Noel Burnet, ce parc est une histoire de famille. Son fondateur, inquiété par le commerce de la fourrure de koalas, a voulu préserver l'espèce et la protéger de l'extinction.
Mais torturée entre le souhait de voir un koala et mon aversion pour tout ce qui est zoo et parc, j'ai longuement hésité... J'ai ensuite regretté en voyant tous ces animaux dans si peu d'espace... (nous apprendrons que la plupart ont été sauvés des incendies, des accidents de la route ou sont nés en captivité...) mais d'un coup je les ai vu ! Au loin, 7 boules de poils perchées. Ce sont des koalas. Une foule de touristes s'est alors approchée pour écouter les explications du vétérinaire. Moi je n'entendais plus rien, plus aucun son autour de moi, j'étais scotché ! Jusqu'à ce que Kathy m'interpelle et me propose d'approcher pour nourrir Waly, ce koala mâle de 4 ans. "Tu peux le caresser !" C'est alors avec une grande délicatesse que j'ai approché ma main et que j'ai pu caresser... un koala !!! Un moment tellement symbolique pour moi que je ne saurai le traduire ici... Simplement merveilleux ! 
De retour à Sydney, nous avons profité de cette toute dernière soirée en Australie, avons salué l'opéra et l'harbour bridge et nous sommes fait la promesse de revenir... (Sans aucun doute, car nous n'avons vu que 1/5ème du pays !) 

C'est ainsi que s'achève ce périple exceptionnel dans l'outback australien (Noooonnn, aaahhh !!! Oui, c'est aussi ce que je me suis dis en m'asseyant dans l'avion). Mais j'espère que vous avez rêvé, ri et surtout voyagé avec nous. C'était un vrai plaisir de vous narrer ce voyage, même si j'ai dû être très succincte par moment, tant ce pays est démesuré !
L'Australie m'a réellement foutu une claque : ses paysages d'une beauté insolente, sa faune parfois hostile mais authentique, ses peuples... Tout au long de ce voyage, j'ai ressenti l'histoire de cette terre. Je crois que les Australiens prennent peu à peu conscience de leurs richesses et tentent de réparer les erreurs du passé. Les aborigènes sont les gardiens de cette nature, leur histoire et leurs croyances m'ont captivé... 
Je ne suis pas rentrée la même.

Alors, les 3 moments le plus forts pour moi ? 
- celui où j'ai aperçu l'opéra de Sydney à notre arrivée
- la randonnée au king canyon, où je me suis rendue compte de toute la démesure de ce pays
- le coucher de soleil sur l'Uluru où j'ai réalisé la détresse des aborigènes
- et ma rencontre avec Waly bien sûr !
 (Ah, ça fait 4 ? Ah ben c'est ça, l'Australie !)

Et les vôtres ?...
Alors, vous partez quand ?

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 21:49

Jusque là, Arnaud et moi avons parcouru près de 4 000 km, d'Adélaïde à Larrimah, avons traversé les plaines du sud, randonné dans les régions désertiques du bush, fait connaissance avec une dizaine de kangourous (arf, j'm'arrête là, j'vous sens agacés là... Non ? :) et après 4 semaines de voyage, nous nous apprêtions à découvrir la région tropicale du territoire du nord. 

En peu de temps et de kilomètres, le décor change radicalement ! Nous quittons alors en un instant cette terre rougeâtre et chaude, pour découvrir une végétation riche et abondante (et toute la faune qui va avec ! Mais je vais en garder un peu pour la suite :p).
Ce fut alors un vrai bonheur de s'arrêter à Mataranka pour faire trempette dans les sources thermales !

Mataranka2Mataranka3
Mataranka

Sources thermales ? Oui oui !! Et je vous assure que nous sommes toujours en Australie ! Nous nous sommes prélassés une petite heure dans une eau à 32°, avant de nous promener à travers cette nature vivifiante, qui vous fait rapidement oublier la poussière de l'Outback. Mais nous sommes stopés net au bout d'une heure : "Warning ! Crocodile zone !" (Bon, je crois que la traduction est inutile !) Mais ce panneau semblait irréel. J'avais du mal à réaliser qu'en un instant nous risquions de nous faire croquer par un crocodile ! (Oui, ils sortent rarement de l'eau pour vous attaquer volontairement) Mais nous n'insistons pas et faisons demi-tour...
Avant de reprendre la route, nous sommes passé devant un vieux Banian, un arbre creux qui servait autrefois de prison temporaire.

En début d'après-midi, nous sommes arrivés à Katherine et avons visité la petite ville avant de nous poser au camping, dans le Nitmiluk Park. Nous avons déballé la table du van, posé nos chaises et avons pris l'apéro au milieu des kangourous (l'une d'eux avait d'ailleurs un petit dans sa poche - Oh, sympa !) Heu ouai, sauf que les kangourous n'étaient apparemment pas les seuls à être des habitués des lieux ! (Ah ?) En levant les yeux, on s'est aperçu que les arbres étaient infestés de chauves-souris (!!!), précisément des flying-foxes (renards volants), c'est à dire une des espèces les plus rares et les plus grosses du monde ! (Hmmm, sympa !!) Et mine de rien, ça fait un boucan du diable ! Au coucher du soleil, quand elles partent toutes chasser et au lever lorsque chacune tente de se faire une place dans l'arbre !

Gorge KatherineEdith Falls
Nitmiluk Park

C'est le lendemain, avec un peu moins de 3h de sommeil (la nuit, j'ai en plus fait une poussée de fièvre, surement piquée par une viliane bêbête la veille) mais sous un soleil radieux, que nous avons pu profiter du parc. Une petite ballade matinale nous a amené aux gorges de Katherine. Le point de vue et le panorama étaient exceptionnels ! Au réveil, je dois dire que c'est fabuleux ! :)
Nous avons profité de cette belle journée pour flanner dans le parc, en passant par les sources de Katherine et Edith Falls (photo de droite - là par contre, nous n'avons pas eu le courage de faire trempette dans une eau à 17° - estimation personnelle).
En fin d'après-midi, nous avons poussé jusqu'à Pine Creek (noté bien le nom de cette ville !) pour y passer la nuit. Le soir, nous sommes allés boire un verre à la taverne et faire un billard. Et en Australie, il faut savoir que vous ne restez jamais bien longtemps seuls ! Nous avons donc fait la connaissance d'un papy de Melbourne venu pêcher le Barramundi (signifiant poisson aux grandes écailles en abo, ça ne serait pas le gros poisson dans Big Fish ?). Nous avons tour à tour échangé tournée de bières (oui, lorsqu'un Australien vous paie un coup, vous devez faire de même ! Oui, du coup, ca peut durer toute la soirée !) Et c'est seulement après 2h de conversation que j'ai pensé à lui demander : "But what's your name ?" - "My name is Dick... like a big dick !" Formidable !!!... Vous vous souvenez du nom de la ville ? Ca ne s'invente pas ! (je vous laisse vous débrouiller avec Google Traduction :))

Le lendemain, après ma rencontre avec Germaine sous la douche (une menthe religieuse... Germaine, va savoir pourquoi...), nous prenions la direction du Kakadu Park, malgrè les contre-indications de Dick la veille ("F***ing boring park !" Oui, l'Australien est très expressif !).

Kakadu_Park5.jpgKakadu Park3Kakadu Park1
Kakadu Park

Plus grand parc de l'Australie avec 19 000 km², le Kakadu Park est classé patrimoine mondial de l'Unesco. Nous y resterons 2 jours, sans réussir à tout voir. Comme nous sommes à la fin de la saison humide, certains sentiers et routes étaient encore fermés à la circulation, notamment dû aux récentes crues (à certains endroits l'eau monte jusqu'à 3 mètres !), mais surtout parce que les crocodiles sont encore dans les parages ! Oui, je fais la belle sur la photo (hein ?), mais nous sommes à cet instant entourrés de marécages ! La plaine est aussi traversée par la West Alligator river, la South Alligator river et la East Alligator River (et je vous aussure que ce ne sont pas le nom des équipes de cricket du coin ! - sport national). Et qui dit marécage, eau, chaleur, végétation, dit ?.. Moustiques ! Ah, cette nuit dans le Kakadu Park a été inoubliable... (jamais fait pipi en si peu de temps !)
Le lendemain, nous avons pu visiter plusieurs sites. A certaines heures, à des endroits précis du parc, des rangers sont présents pour vous expliquer les peintures aborigènes et vous décrypter la flore et la faune. Nous avons ainsi appris que les crocos peuvent mesurer jusqu'à 6m (!!!) et que les marais sont aussi peuplés de buffles, sangliers, serpents et aussi plus d'une centaine de variétés d'oiseaux ! 

Le lendemain, nous avons fait une escale à Darwin (mais nous y séjournerons plus tard) et avons passé la nuit à Batchelor, ancienne base militaire durant la 2nde Guerre Mondiale, connue des années plus tard pour l'exploitation de l'Uranium. C'est une petite ville située juste à l'entrée du Litchfield Park.

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Litchfield Park

Dix fois plus petit que le Kakadu, le parc de Litchfield est radicalement différent (pas de crocodiles, mais beaucoup d'araignées ! Alors, on préfére quoi ? :). A l'entrée du parc, nous nous sommes arrêtés voir le champ de termitières, des monticules atteignant parfois jusqu'à 4 mètres de haut ! Incroyable ! Je n'avais jamais vu ça !
Le  parc compte aussi 5
cascades (pas toutes accessibles à cette période de l'année), au beau milieu de la forêt tropicale ! C'est un véritable havre de paix, même si l'eau est un peu froide. Nous sommes donc passés par la Florence Falls, puis la Wangi Falls (photo de milieu, la plus connue). Nous avons suivi la ballade passant au-dessus des chutes et offrant une vue exceptionnelle sur le parc. Splendide !
Le lendemain, sous le charme de ce parc merveilleux, nous avons opté pour une journée supplémentaire et sommes retournés nous baigner dans les bassins d'eau. A l'écart de la foule, nous étions seuls au monde dans ce décor idyllique...  

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 20:11

Après ces journées intenses en découvertes et grands espaces, nous avons tracé la route toujours vers le nord, avec au programme une journée de détente à Alice Springs.
Un peu comme à Coober Pedy, en arrivant la ville nous a semblé austère et poussièreuse. Mais rapidement on s'y sent bien. Les nombreuses galeries d'art aborigène, les pubs et les rues du centre ville vous font oublier que vous êtes perdus avec elle en plein milieu du désert. Et je pèse à peine mes mots ! Prenez une carte de l'Australie, pointez le centre du pays, vous y êtes : c'est Alice Springs. (Et vous voyez quelque chose autour ?) 

Alice SpringsAlice Springs2
Alice Springs

Elle est tout de même la base centrale du Royal flying Doctor (les médecins volants). C'est un service qui fournit des soins aux personnes les plus isolées de l'Outback. Les consultations se font par radio et les médecins interviennent en cas d'urgence. Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est la School of the air, une école par radio qui assure un enseignement aux enfants éloignés !

Le lendemain nous avons pris la direction des West Mac Donnell Ranges, à une centaine de kilomètres. Il s'agit d'une chaine de montagne longue de 300 km, avec plusieurs spots à visiter. Nous avons alors fait un arrêt à Simpsons Gap (photo de gauche), puis à Standley Chasm (photo du milieu) où la petite randonnée 1/2 heure à travers les rochers éboulés nous a bien crevé avant d'arriver à ce superbe point de vue sur toute la vallée. Sublîme !
Mais l'endroit était totalement désert et nous avons préféré pousser encore jusqu'à Ellery Creek pour passer la nuit (à la sauvage :). Une fois encore nous avons vu juste car d'autres campeurs avaient aussi fait le choix de s'arrêter là (principalement des Australiens, jeunes et moins jeunes, et 2 coréens Yaku et Ada).

Standley Chasm terStandley Chasm bisGlen Helen 2
West Mac Donnell Ranges

Nous nous sommes retrouvés à 10 le soir autour du feu, à raconter nos vies, évoquant les villages français en passant par notre gastronomie si appréciée (enfin, ils ne comprennent pas qu'on puisse manger des escargots ! :)) jusqu'aux congés payés et au régime de retraite !!! J'ai appris qu'en Corée, ils n'ont que 2 semaines de congés par an (rho je pourrai pas moi !!!), que l'âge de la retraite en Australie est 65 ans (ben de quoi on se plaint en France ? :) et que tous les Australiens (ou presque) adorent la France ! Mais ce qui m'a bluffé, c'est quand je leur ai posé la question "Quel est votre plus beau souvenir de la France ?", ils m'ont répondu "La ligne Maginot" ! (Ah ouai ?!)
Cette soirée fut fabuleuse, cette ambiance, ces échanges, j'adore tellement ces moments là ! Le tout sous un ciel étoilé, perdu au milieu de cette nature et sans un bruit (sauf ceux de la faune locale ! "Heu c'était pas un dingo ce bruit ?").

Mais le lendemain, après une petite ballade matinale pour voir le Big Hole (les poissons morts à la surface est un phénomène naturel, ne vous inquiétez pas, l'eau a perdu son oxygène), nous avons dû dire au revoir à nos compagnons de routes, pour suivre la nôtre. Grande question alors : soit nous retournons sur Alice Springs et continons vers le nord, soit nous poussons vers l'Ouest ?... Pas assez d'essence pour refaire les 100km jusqu'à AS (oui, dans le bush, il faut calculer son coup en terme d'essence !), nous partons faire le plein à Glen Helen (photo de droite) et en profitons pour voir les gorges... splendides ! Nous nous sommes aussi arrêtés à Ochre Pits voir les carrières d'ocre utilisé pour les peintures par les aborigènes et avons fait notre pause de midi sur le tropique du capricorne (Rien que ça ! :) !

Le soir, nous avons fait une halte au camping de Wycliffe Well, un camping... comment dire... vraiment étrange !   

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Wycliffe Well

La région est connue pour ses apparitions d'ovnis et autres alliens ! C'est un peu le Roswell Australien ! (Maintenant que j'y repense, on a tout de même croisés Elvis, des bonhommes verts, des émeus et des poules un peu folles. Toute la soirée, elles ont tenté de rentrer dans notre van... pas farouches...).

Le lendemain, n'ayant pas été enlevés par E.T. ni emmenés en soucoupe volante, nous avons pu continuer notre périple.
A quelques kilomètres au dessus de Wycliffe Well, nous nous sommes arrêtés à une station service pour admirer les road trains stationnés (ces camions du bush mesurant jusqu'à 53m de long !) et les carcasses de voitures, sans trop savoir comment elles avaient atterri ici. Nous avions l'impression d'être les figurants d'un vieux far west. L'ambiance était particulière mais originale !
Plus loin, nous avons fait une halte aux Devils Marbles (littéralement : les billes du diable). C'est un champs de "boulets" de granit disposés les uns sur les autes ou encore en équilibre, de chaque coté de la route.

P1040116.JPGDevils_Marbles--4-.JPGDevils_Marbles--11-.JPG
Devils Marbles

On se demande un peu comment ils sont arrivés là, comme si un jour la nature s'était plantée ! Selon l'un des mythes aborigènes, ce sont les oeufs fossilisés du serpent arc-en-ciel. Ce qui en fait un lieu sacré et unique ! Pas étonnant que ce peuple ait été anéanti lorsque l'homme blanc est venu se servir un caillou pour décorer la tombe de Flynn en 1953 (créateur de la Royal Flying Doctor) !! Il n'a été remis en place que 45 ans plus tard !!
Certains rochers mesurent 7m de diamètre et d'autres se sont fissurés en 2, dû à l'infiltration de l'eau au fur et à mesure des annés. Réellement impressionnant ! 
En fin d'après-midi, arrêt obligé (par soif mais aussi pour le lieu) au Daly Waters Pub. C'est un pub pittoresque très connu de la région et interdit aux kangourous (???) !

Daly Waters PubLarrimah camp
Daly Waters Pub et Larrimah

Nous n'avons pas tardé à succomber au charme du lieu ! Du sol au plafond, chaque centimètre carré du bar est décoré : t-shrits, photos, cartes d'identité, tickets de métro, slips, chaussettes, le comptoir est surplombé d'une superbe collection de soutiens gorge et autres souvenirs que chaque voyageur a laissé lors de son passage ici ! Nous étions tellement absorbés par le décor que nous en avons oublié d'y laisser le nôtre !!! Même la boutique de souvenirs située en face valait son pesant d'or : un hélicoptère et un crocodile sur le toit, un drapeau Mac Do (McDrive à 286km)... et les tombes "à l'entrée" sont celles des personnes qui ont osé prendre une photo de la boutique sans faire une donation pour l'originalité des lieux ! (Vous avez la photo, je suis encore là pour vous le raconter, vous pensez bien que j'ai laissé une tite pièce :))

Le soir, nous nous sommes arrêtés au camping de Larrimah pour y passer la nuit. Et après toute cette créativité de l'après-midi, j'aurai dû aussi être sous le charme de ce camping... Mais je ne sais pas si c'était le Crocodile Dundee accoudé au bar ou la gérante (édentée) derrière le comptoir qui vous rend votre monnaie entre deux bocaux remplis de têtes de serpent au formol, mais je n'étais pas très rassurée ! (Heu... on va y aller là, hein ?)
Nous y avons tout de même passé la nuit, visité leur zoo (improvisé avec des animaux soit disant reccueillis) ainsi que le vivarium à serpent ("Ok, c'est une vitrine ça, non ? On dirait le meuble de ma grand-mère ! ...et le serpent il est où ? A mes pieds... heu ouai, on y va... hein ?")... 

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 20:01

Mmmmm... Quoi de mieux que d'ouvrir les yeux et réaliser après quelques secondes qu'on se trouve à l'autre bout du monde ?... :) Allez... en route !

Nous avons donc doucement repris notre périple et roulé vers le nord, quittant Coober Pedy avec l'objectif d'arriver à Uluru avant la nuit (760km !). A peine après une trentaine de kilomètres, nous passions la Dog Fence : une clôture grillagée de quelques 5300km, symbole malgré elle de toute la démesure du pays. Elle a été construite par les éleveurs en 1880, pour protéger leurs troupeaux des dingos, cloturant ainsi tout le quart sud-est du pays ! Impressionnante, elle est encore entrenue aujourd'hui.  

Nous continuons ensuite 4h avant de faire une pause déjeuner, sur une aire de repos située pile poil à la frontière entre le territoire du nord et du sud. Puis nous avalons encore quelques centaines de kilomètres avant de devoir faire le plein à Kulgera.

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Sur la route de Kulgera

Cette route est vraiment interminable, c'est grandiose ! Même si le temps semble s'être arrêté, si le paysage ne change pas beacoup, vous donnant l'impression de ne jamais réussir à passer la ligne d'horizon, c'est une expérience inouïe ! Je scrute chaque arbre, chaque dune, chaque animal, je n'en perds pas une miette, je savoure intensément. Mais le bruit des oiseaux venant s'emplafonner dans le parechoc du van m'arrache régulièrement à ma rêverie. (Rhooo, vous vous y attendiez non ? :) Après encore quelques kilomètres, nous finissons par arriver au croisement stratégique : Uluru tout droit - 264Km ou Watarrka à droite - 273Km. Décision ??? DROITE ! Allez, on se garde l'Uluru pour plus tard. Nous poussons encore ces 273km et arrivons au coucher du soleil au Watarrka National Park. 
Petit apéro sur une aire de repos... nous pensons dormir ici... jusqu'à ce qu'au loin, nous apercevons un feu de forêt. (Nous apprendrons par la suite que le feu joue un rôle important dans le bush pour le renouvellement de la biodiversité et qu'il est déclenché et contrôle par l'homme selon des coutumes aborigènes). Nous quittons alors les lieux pour nous réfugier au camping du coin.
Nous avons bien fait ! Au bar du camping, nous nous sommes installés au coin du feu, où sont venus nous rejoindre Luke et Tania, un couple d'Australiens avec qui nous avons parlé toute la soirée. C'est aussi pour cette raison que j'aime tant voyager : c'est surtout l'occasion de rencontrer les habitants et d'entrecroiser nos vies.
Le lendemain, après un petit déjeuner entourré de perroquets, nous partions randonner au King Canyon.

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Le King Canyon

Le King Canyon se situe dans le parc national de Watarrka. Une première randonnée d'une heure vous invite à visiter les gorges du canyon et le lit de la Kings Creek. Dès le début, des panneaux explicatifs vous alertent sur les éventualités de croiser quelques serpents et autres animaux locaux. Il ne faut pas sortir de sentiers balisés (les lieux étant toujours sacrés pour les aborigènes, nous respecteront ces indications). Mais lors de cette première "balade" nous étions plus occupés à regarder en l'air que nos pieds : c'est sublime ! Les parois du canyon, d'une centaine de mètres, sont impresionnantes ! Nous arrivions à peine à percevoir les silhouettes des autres randonneurs qui se trouvaient au dessus.
Après cette balade tranquille, nous avons attendu 1h pour faire la suivante, histoire de ne pas randonner en plein caniar ! Et là encore, nous avons été chanceux ! Des français nous ont alertés, juste à coté du parking, qu'un varan passait à seulement quelques mètres de nous !
Ressourcés (heu non, on ne l'a pas bouffé le varan, hein !), nous avons ensuite enchaîné le haut du canyon. Et rapidement, vos jambes sont mises à rude épreuve : une première montée d'un 1/4 heure (oui on passe de 0 à 110m, quand même) vous sèche ! "Heu ouai ! Rappelle-moi le nom de l'étape ? La montée des infarctus !" Ok !
Mais une fois arrivés en haut, nous sommes époustouflés par la vue ! C'est gigantesque ! Ces couleurs et ces facades comme coupées au couteau ! Nous sommes restés un long moment à contempler cette vue extraordinaire et unique !
Nous avons enchaîné ensuite les 4h de randonnées, passant par le jardin d'Eden, un trou d'eau permanent et par les dômes de grés au sommet, sans croiser ni serpent ni araignée. Mais seulement quelques lézards, souris, musaraignes et énormément de mouches ! Encore ces maudites mouches (la chanson qui nous a suivi : Maudites mouches noires) !!!
C'est donc, sans surprise, bien crevés que nous sommes rentrés au camping où nous avons fait la connaissance cette fois d'une famille de français de Nouvelle-Zélande en vacances dans les coins et bu un verre au son du bal musette à l'australienne !

Le lendemain, pas encore complètement remis de nos émotions, nous repartions en direction de l'Uluru (Ayers Rock).

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L'Uluru

Et après 4 petites heures, nous arrivons au parc national de Uluru-Kata Tjuta où se situe le si célèbre rocher, aussi appelé Ayer Rock. Vieux de plus de 600 millions d'années, l'Uluru est le site le plus sacré des aborigènes. C'est ce que l'on contaste tout de suite en arrivant sur les lieux, l'ambiance étant au rendez-vous, notamment avec les explications du centre d'information du parc. Nous sommes d'abord restés 2h à lire, s'informer et apprendre sur les lieux, la culture et l'histoire aborigène. Chose indispensable, vous permettant de réellement apprécier la "visite", mais surtout de respecter le site. Nous avons alors décidé de suivre la balade autour du socle du rocher et ne pas monter dessus, comme demandé par le peuple aborigène. Mais le soleil montrant déjà quelques faiblesses, nous avons choisi de rebrousser chemi et d'être plutôt à l'heure pour le début du spectacle. Ah bon ? Quel spectacle ?
(Pour ceux qui comptent partir un jour en Australie, je vous conseille de ne pas lire la suite ! Passez directement au paragraphe suivant, vraiment, car peu importe la description que je vous fais ici, absolument aucun mot ne vaut ses instants et je ne souhaite pas vous gâcher ce plaisir !... Mince, j'vous ai donné envie maintenant ? :) ) 
Je veux parler du spectacle le plus beau de la nature et plus encore à cet endroit du monde : le coucher de soleil sur l'Uluru !
On éteint les moteurs, on sort les chaises, on prend place, on boit une bière et on attend... Et d'un coup, hommes et dame nature se taisent. On arrête presque de respirer  et on reste silencieux ne pouvant plus détacher ses yeux du rocher. Il passe alors d'un brun poupre à un ocre intense et puissant. Quelques minutes ensuite, il devient voilet avant de disparaitre avec la nuit. C'est fabuleux ! Je crois qu'ici la nature m'a vraiment bluffé, tellement c'est beau. Un grand moment !

Nous sommes revenus dans le parc très tôt le lendemain matin pour pouvoir profiter pleinement de la journée. Nous avons alors pu contourner entièrement le rocher au petit matin, avant de nous diriger vers Kata Tjuta, en début d'après midi.

Kata Tjuta (35)Kata Tjuta (26)
Kata Tjuta

La journée était sublime pour cette radonnée de 5h, au coeur des Kata Tjuta (ou les Olgas). Ce sont 36 dômes de grès rouge dispersés sur 35km², ou "beaucoup de têtes" en aborigènes, qui selon la légende, sont autant de géants pétrifiés ici. Moins connus que l'Uluru, elles ne sont pas moins impresionnantes. Le soleil faisant jouer les couleurs de la roche et donnant encore plus de relief aux lieux, nous étions des plus admiratifs. Par endroit, nous croisions des perroquets et par d'autres, nous avions une vue imprenable sur le désert environnant. Sublime !
Et après ces heures d'effort, nous nous sommes offert à nouveau un petit apéro au coucher de soleil, sur Kata Tjuta cette fois, avant de rentrer au camping.
Ce soir là, nous avons abandonné au bush Australien quelques notes de guitare (d'Arnaud) pour clôturer ces 5 jours intenses et inoubliables. Just perfect !

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