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Qui suis-je ?

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Prénom : Alex(andra)
Age : 34 ans
Job : Responsable webmaster
E-mail : cmay21@gmail.com

Couleur : le bleu
Qualité : la tolérance
Défaut : la curiosité et l'impatience
Rêve : tourner les moulins à prière de Lhassa et fouler les terres de l'Australie
Peur : la banalité

Et pourquoi ce blog : Parce que chaque voyage est une expérience humaine qui me construit. Je n'en reviens jamais la même ! 

Destinations

KATMANDOU / TIBET (Lire...) :
Ecole Victor Hugo Manjushree Vidyapith
Stupa Swayambunath
Durbar Square
KRMEF
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Col de Lalungla La
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Everest Base Camp

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Delta du Mekong
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Dalat
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Hoi An
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JORDANIE (Lire...) :
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Petra
Little Petra
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AUSTRALIE (Lire...) :
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SLOVENIE (Lire...) :
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TUNISIE (Lire...) :
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Khan El-Khalili
Le Musée du Caire
Le centre ville
L'Oasis de Bahariya
Le désert noir
Le désert blanc
La région d'Agabat
Le site de Saqqarah

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Le mont Palatin
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Le Vatican
Le musée du Vatican
La place Navona
Le Panthéon

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Preikestolen
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Bergen et sa région
Strynefjell
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Alesund et Molde
Route de l'Atlantique
Trondheim
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Baie aux prunes 2
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Funchal
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De Ribeira Brava à Curral Das Freiras
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Pico de Areiro
Santa Cruz

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Ballade en traîneau
Safari en motoneige
Kemi, le château de glace
Trajet retour


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La visite du chateau
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Balade à Naantali
Séjour en Laponie
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Riga, Lettonie

SUEDE :
Göteborg et les îles

LES BALEARES :
Minorque

19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 20:19

Après ces 4 premiers jours intenses à Katmandou au Népal et un réveil aux aurores, Stef, Seb, Arnaud et moi faisions route pour le Tibet. 4h de route durant lesquelles je paufinais mon scénario. 
Durant toutes ces années, je m'étais rejouée la scène de mon entrée au Tibet. Je marchais doucement pour profiter de chaque seconde, imprimer chaque détail, chaque visage, pour que cet instant reste à jamais graver dans ma mémoire. 

Le 6 mai 2014, à 13h58 heure locale, je posais donc le pied sur le sol tibétain avec beaucoup d'émotions. Ce moment restera inoubliable, mais pas pour les raisons que j'imaginais.
Au fur et à mesure que j'avançais sur ce pont qui reliait ces 2 pays, l'excitation laissait place à l'appréhension, et ce sourire béat sur mon visage disparu au bout du pont. Les autorités chinoises vous donnent le ton et les visages fermés contrastent tellement avec le sourire et l'hospitalité des népalais, qu'on hésite un moment à faire demi tour. 

Heureusement Suonam est arrivé, notre guide pour les 10 jours à venir. Un tibétain 100% pour souche (Daaahahaha !!! J'peux lui sauter dessus ou ça l'fait pas ? Non ? Ok...) avec son visage tout rouge et tout rond, il est né, a grandit et étudié à Lhassa. En fait, il nous dira plus tard qu'il n'est jamais sorti de son pays... mais j'y reviendrai.

Remis de nos émotions au bout de 2h route, nous faisions halte à Zhangmu, première ville tibétaine, mais sans grand intérêt. Nous étions là pour remplir les dernières formalités.
Seuls souvenirs de cette ville : notre hôtel défraichit et les premiers troubles digestifs (ouuuh, c'est bien dit !) du séjour pour Seb ! :) (Non mais on l'avait prévenu de ne pas manger de Yak ailleurs que dans les grandes villes...)

Le lendemain matin, nous avions hâte de partir explorer le Tibet, le vrai et prenions la direction de Nyalam. 

P1090594bis.jpgP1090602.JPG
Nyalam et alentours

La route à flanc de montagne était magnifique. C'est là que nous avons croisé nos premiers Yaks et aperçu nos premiers drapeaux de prières. Il y en avait partout, des milliers, de différentes couleurs : bleu pour l'espace, rouge pour le feu, jaune pour la terre, vert pour l'eau et blanc pour l'air. 
Pour les bouddhistes tibétains, le vent les faisant voler, disperse les prières et les textes sacrés dans les airs pour les transmettre aux dieux, aux divinités et à tous ceux qu'il touche sur son chemin. Nous étions émerveillés par ce spectacle !

Quelques kilomètres plus loin (une bonne centaine quand même), nous passions le col de Lalungla La et atteingnons les 4300m d'altitude.

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Col de Lalungla La

Au sommet, nous avions une vue époustouflante sur le Xisapangma (8212m) et le Cho-Oyu (8201m). Un paysage à couper le souffle ! Nous en avons pris plein les yeux, je crois n'avoir jamais vu un panorama si beau (oui, heu, je crois que je vous le dis à chaque voyage non ? :)) 
Je suis restée un moment sans bouger (à 4300m toute façon, on court pas un marathon !), tournant sur moi même et savourant cette vue à 360° des hauts plateaux tibétains. La beauté unique de ces montagnes, tous ces drapeaux qui sont autant de prières, la chance insolante d'être là, m'ont fait monter les larmes. J'ai pleuré comme une enfant en réalisant alors que je touchais du doigt le rêve d'une petite fille (Bon, ouai, je pleurais aussi parce que Keanu Reeves n'était pas là... mais bon, je vais faire sans..:))) !

L'après-midi, sur la route pour Tingri, nous avons du faire une halte : checkpoint des autorités chinoises ! Et ce sera le premier d'une longue série ! A peu près tous les 150-200km, tout voyageur, qu'il soit touriste ou tibétain, est obligé de s'arrêter à ces contrôles de police. Hé oui, la Chine contrôle tout ! Ils vérifient que vous suivez bien l'itinéraire que vous avez déclaré, que vous passez par là le jour et à l'heure prévus. Si si ! C'est halucinant ! Cette atteinte à notre liberté et à celle des tibétains, surtout, nous a consterné !... 

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Tingri

Arrivés à Tingri, petit village d'une centaine d'habitants (estimation personnelle) et perché à 4400m d'altitude, nous commençions alors à ressentir les premiers effets de l'altitude : fatigue, essouflements et maux de tête. Suonam a souhaité que l'on se repose et que l'on s'habitue à l'altitude pour nous préparer à la journée du lendemain. 
Nous avons donc flané dans la rue principale de Tingri puis poussé doucement notre ballade jusqu'au monastère. C'est ici que nous avons tourné nos premiers moulins à prière ! "Et alors, t'as prié ?" Oui, pour chaque tibétain...
Le soir, 
à notre auberge, nous avons dégusté des plats typiquement tibétains (soupe, nouille, riz...) accompagnés d'un masala tee ! Un délice ! 

C'était aussi notre première nuit dans une vraie habitation tibétaine. Les maisons ici sont faites d'un mélange de pierre, bois et terre, et leur forme est optimisée pour préserver la chaleur (toit plat) et faire entrer la lumière. Les murs sont inclinés vers l'intérieur, précaution contre les tremblements de terre, et sont décorés au couleur des drapeaux de prières. C'est accueillant et chaleureux, tout comme les propriétaires des lieux et leurs filles. Elles nous ont chouchouté toutes la soirée, se moquant par moment de notre accent lorsque nous tentions de les remercier en tibétain : "Tou djé tché" !

Le lendemain, après une nuit pas franchement reposante (on ne dort pas bien à cette altitude...), nous partions en direction du sud pour aller voir l'Everest ! (Non, pas la bière hein! La montagne ! :)) Et promis, on n'a pas embarqué avec nous le ptit bout'chou a 3 ans qui nous a fait plein de sourires la veille ! Rho, les enfants tibétains sont trop beaux ! Ca donne envie ! (Non, j'déconne)

Plus de 3h de route à travers des paysages désertiques (pas facile pour la pause pipi...:)), juste somptueux ! Et au détour d'une montagne, il est apparu, comme sorti de nul part : le plus haut sommet du monde, l'Everest ! Impressionnant ! Cette fois, le plus scotché, c'était Arnaud, à son tour de réaliser un rêve de gosse !

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Rongbuk

Mais avant d'atteindre le camp de base, nous avons fait escale le midi à l'auberge de Rongbuk, village perché à 4920m. La vue d'ici sur la face nord de l’Everest est exceptionnelle ! Nous étions encore une fois bluffés par tant de beauté ! Et chanceux ! Suonam n'a cessé de nous dire combien nous avions de la chance que le ciel soit si bleu et que la vue soit si dégagée !
Une fois requinqués, nous avions hâte de reprendre la route et d'approcher ce monstre de glace ! Nous n'avons même pas pris le temps de visiter le plus haut monastère au monde. Construit en 1902, le monastère de Rongbuk a abrité jusqu’à 500 moines et nonnes (contre une 10aine aujourd'hui). Mais non, rien vu, l'Everest captait toute notre attention. 

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Camp de base de l'Everest

Nous avons alors parcouru les 8 derniers kilomètres pour rejoindre le camp de base, à 5150m d'altitude ! Nous avons déposé nos affaires dans la tente, salué nos hôtes et sommes parti aussitôt pour le point de vue sur l'Everest, à encore 2 kilomètres. Nous pensions alors les faire à pied, mais Stef a été prise de maux de tête. Nous avons alors opté pour le bus.
A la descente de celui-ci, nous n'avions plus que quelques mètres à parcourir... Mais ces 20 derniers mètres étaient surement les plus difficiles ! 
Nous arrivions alors à 5180m et l'oxygène se faisait rare (ouai, tu t'allumes pas une clope en haut quoi !). Et d'un coup, on y est ! On se retrouve face à cette montagne gigantesque... nous étions sur le toit du monde ! Quel spectacle ! C'est de toute beauté ! Nous sommes restés un moment à le contempler et à profiter de cet instant unique.
De là, il est possible de continuer le trek pour atteindre le camp de base 1 des alpinistes (tentes jaunes sur la photo), mais vu comme on en a ch*** pour monter là, nous ne nous y risquerons pas. Surtout que les premiers signes de mal des montagnes se manifestaient chez Stef. Prise de maux de tête, puis de nausées, nous avons du prendre le chemin du retour, direction Tingri, car la seule solution pour que ça s'arrête, c'est de redescendre.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 12:15

Depuis toute petite, le Tibet me fascine. Je ne sais pas si c'est Keanu Reeves dans Little Buddha qui m'a inspiré (ouai, pardon, mais bon, 12 ans... :), mais je me suis intéressée, enfant, à Buddha et au Bouddhisme en général. Je me suis documentée, j'ai appris quelques rudiments de cette "religion" et j'ai rapidement été charmée par l'authenticité du Tibet, la cité interdite de Lhassa et toutes les beautés de ce pays.
En grandissant, son histoire m'a touché et les images de ses paysages ne m'ont jamais quitté. Alexandra David-Néel est devenue mon héroïne et j'ai toujours voulu voir de mes yeux les étendus sauvages des hauts plateaux tibétains, sentir les moulins à prières de Lhassa tourner sous mes doigts et tenter de rencontrer ce peuple authentique et généreux. Mais j'ai déjà trop attendu... 
Bref, vous l'aurez compri, nous partons au Tibet !

Première chose à savoir pour fouler ces terres sacrées, vous devez montrer patte blanche. Sous la férule de la Chine depuis les invasions de 1950, il est fortement recommandé de faire appel aux services d'une agence d'un pays limitrophe pour y entrer. Coincé entre le Népal et la Chine, nous avions donc ces 2 options... Nous avons choisi d'entrer par le Népal avec l'aide de l'agence Trinetra et d'en profiter pour visiter la vallée de Katmandou.

C'est après une dixaine d'heure de vol, qu'Arnaud, Stef, Seb et moi (heu oui, on a embarqué 2 boulets avec nous... on s'est dit qu'ils porteraient nos sacs... mais même pas en fait... :)) arrivions à Katmandou. A la sortie de l'aéroport, Hashka et son équipe nous ont accueillit avec un collier de fleur et nous ont amené à notre auberge afin de remplir les dernières formalités pour notre périple tibétain.
Et dès ce premier trajet en plein coeur de Katmandou, le dépaysement était total ! Je crois que nos 2 acolytes (alcooliques ? Non, acolytes c'est ça :)) étaient un peu paumés, entre surpopulation et découverte, la ville nous faisait déjà voir toute son authenticité : un traffic dense, une circulation anarchique, priorité aux vaches (de droite ou de gauche, peu importe ! :))...
Moi, je me sentais parfaitement dans mon élément !

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Victor Hugo Manjushree Vidyapith

Après une petite sieste de 3h (pour se remettre du décalage horaire), nous nous mettions en route pour la 1ère étape de notre voyage, visite de l'école Victor Hugo Manjushree Vidyapith, où Saru, la directrice nous attendait. Avant notre départ, nous avions rempli une valise de 30kg de cahiers, livres et autres jouets pour cette école franco-népalaise (encore merci à tous les amis qui nous ont aidés !). Saru nous a expliqué le fonctionnement de l'école, comment l'agence de voyage de Pramod, son mari, aide en partie à la financer. Une belle équipe ! Et alors que Saru nous expliquait l'organisation des classes, une petite nénette vint nous saluer. Sushilla (selfie de gauche), une fillette de 6 ans retrouvée presque morte dans une rivière aux alentours. Battue par sa mère adoptive, elle l'avait laissé là... Cette rencontre nous a foutu une première claque... Comment peut-on faire ça à une petite fille si adorable ? Mais heureusement Sushilla aujourd'hui se porte bien, elle est pleine de vie, comme tous les autres enfants. L'école accueillle 146 enfants âgés de 3 à 13 ans. Nous avons été chanceux de pouvoir partager quelques moments avec eux. Mais l'après-midi est passée beaucoup trop vite !... Nous avons bu le thé ensemble et promis de se revoir avant notre départ pour le Tibet ! 

Le soir, nous dégustions notre première bière locale (deuxième ?...), l'Everest (délicieuse ;)) sur le toit terrasse de l'auberge, avec une vue imprenable sur la ville et réalisions vraiment où nous étions...
Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner (porridge banana !!! Ohlala !), nous étions près pour visiter Katmandou. Nous avons traversé le quartier de Thamel, le plus ancien de la ville, pour rejoindre la Stupa Swayambunath !

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Stupa Swayambunath

Perchée sur les hauteurs, cette stupa (temple bouddhiste) de 2500 ans est une des plus anciennes de la ville et considérée comme l'un des premiers sanctuaires bouddhiques au monde ! C'est sur celle-ci que nous avons croisé pour la 1ère fois les yeux de Bouddha. Il voit tout, il sait tout mais ne dit rien, d'où l'absence de bouche. L'espèce de point d'interrogation à la place du nez (le chiffre 1 en sanskri) symbolise l'unité, le dieu unique.
Tout autour de la stupa, des moulins à prières que les pelerins font tourner et surlesquels (comme tout moulin à prière) sont inscrits des textes sacrés. Premiers moments "spirituels" du voyage, j'étais émerveillée par tant de... force et de croyance. Moi qui ne suis pas vraiment croyante, je ne le savais pas encore, mais le Népal et le Tibet allaient ébranler mes convictions...

L'après-midi, nous sommes redescendus dans l'agitation du centre ville pour visiter le Dubar Square.

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Dubar Square

C'est le centre historique de Katmandou, composé de pagodes, de palais et temples, en bois ou en briques, tous dédiés aux dieux Shiva, Vishnu, Ganesh (et j'en passe) et aux innombrables autres divinités hindouistes. Il y a du monde toute la journée et de la poussière aussi. Et les parfums d'encens qui se mélangent aux bruits des klaxons et aux roucoulements des pigeons... Moi j'adore !
Plus tard, nous avons choisi de visiter l'ancien palais royal, une sorte de musée dédié aux règnes du roi Birendra et de son père. Mais bizarrement, c'est plus l'extérieur de l'édifice qui nous a scotché que son contenu. L'architecture au Népal est magnifique, nous passions de longs moments à observer les détails des moucharabiehs, des portes et encadrements de porte en bois, typiquement newar. Sans clou ni colle, un travail remarquable !

Le soir, nous avons rejoint Saru, Pramod et les autres membres de l'école pour un repas tous ensemble au Gaia Restaurant... (leur brownie est une tuerie !!) Nous avons passé une soirée inoubliable et avons appris beaucoup sur la culture népalaise et le bouddhisme. Merci Pramod ! :)

Le lendemain, nous devions quitter le centre ville pour rejoindre Krishna et Leela qui m'avait donné rendez-vous à la fondation, pour 2 jours... comment dire... intenses ! :)
Je n'avais pas parlé de cette étape à mes amis, mais les connaissant bien, je savais qu'ils me suivraient dans cette aventure.

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La Kevin Rohan Memorial Eco-Foundation

La KRMEF (Kevin Rohan Memorial Eco-Foundation) est une fondation créée par Krishna, il y a quelques années maintenant, dédiée à son fils qu'il a perdu à l'âge de 7 ans. Krishna est médécin, spécialiste de la lèpre. Il soigne des malades dans un centre qu'il a créé, mais surtout les aide à se réinsérer dans la société. Il tente de sensibiliser le public, mais au Népal ce n'est pas évident. Avec sa fondation, Krishna travaille sur plusieurs projets, comme l'autonomie eco-responsable des villages isolés (une vache, avec un procédé de métanisation, peut faire vivre une famille de 6 personnes !!), le recyclage des déchets ou l'éducation des enfants.
A l'arrière du batiment principal, ils cultivent un tas de choses, ils ont un potager, des ruches, un four solaire et à l'avant ils ont contruit une école en recyclant des bouteilles en verre, un jardin d'enfants en bambous...
A la fondation, tout le monde est le bienvenu. Ici, vous aidez comme vous voulez, comme vous pouvez : vous aidez en cuisine, vous réparez ce qu'il y a à réparer, vous construisez, vous concevez des bijoux, déplacez des bambous... ou vous portez des briques ! Nous, on a opté pour les briques !
Dès l'après-midi, nous sommes partis sur le chantier, aider les équipes à mettre les briques de sable à l'abris de la pluie. "Carry the bricks !" La pluie et la grêle sont venues perturber nos efforts, mais nous y avons mis toute notre énergie.
A la fin de la journée nous étions lessivés, mais c'était gratifiant. Nous n'étions pas là pour rien... Le soir, nous nous retrouvions tous pour dîner ensemble et savourer les bons petits plats 100% bio de Leela. Un délice, nous avons mangé comme des rois !

Le lendemain (après avoir survécu à Josette et Lucette, 2 araignées énormes installées dans la salle de bain), nous retournions sur le terrain, accompagnés d'autres bénévoles (Israélien, Suisse...) et de quelques courbatures aussi. Nous avons organisés une véritable chaîne humaine, je crois d'ailleurs que Leela était impressionnée par notre efficacité ! :) Une complicité avec les autres bénévoles s'est vite installée et ces travaux n'étaient plus une corvée, mais un moment de partage... inoubliable !

A nouveau, ces 2 jours sont passés à une vitesse incroyable. Et c'est le coeur lourd que nous avons du quitter les lieux le lendemain matin. Nous avons remercié Krishna et Leela pour leur hospitalité et promis de parler d'eux et de leur fondation.
Dans la voiture qui nous éloignait de la fondation, l'ambiance était lourde. Je crois avoir lu dans les yeux de mes amis une émotion toute particulière... Yes, j'avais réussi mon pari, ils ne rentreraient pas les mêmes !...

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